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ne vague qui se lève et s’apprête à tout engloutir. Et malgré les éléments déchaînés, un sentiment de quiétude. Comme si, déjà, la tempête était passée.
Une image, en couverture, et aussitôt le charme opère. Il n’en faut pas plus à O. G. Boiscommun pour donner envie au lecteur de le suivre dans son monde de rêve et de magie. Ce monde, c’est celui de Joshua, jeune garçon que la lueur d’une bougie protège du vent qui siffle et de l’eau qui tourbillonne. La mèche se consume, c’est vrai, mais il peut encore voir venir. Les temps redeviendront-ils bientôt plus cléments ? Pas pour la bande à Martin, en tout cas. Ce dernier a pris la belle Gabrielle et le petit Émile sous son aile, mais le trio est contraint de vivre de rapines en attendant des jours meilleurs. Entre tous ces êtres désemparés, en quête d’avenir, un point commun : l’espoir qui reste vivace en dépit de l’adversité, animé par un amour, une amitié à toute épreuve. Même de la mort.
Comme toujours avec l’auteur, la rationalité a déserté les planches et le fin mot est à chercher dans l’imagination de chacun : une porte s’ouvre, des fantômes du passé pointent le bout de leur nez et le doute plane. A-t-on rêvé ? Qu’est-ce qui est réel ? Qu’est-ce qui ne l’est pas ? Nul besoin de réponse claire, car seules importent les sensations ressenties au long d’un voyage féérique. Dessins et couleurs y participent, évidemment. Si les teintes peuvent paraître moins variées qu’à l’accoutumée, elles renforcent l’impression d’un déluge qui s’abat sur les pages et les détrempe.
Avec Lueur de nuit, O. G. Boiscommun pose un nouveau jalon dans une œuvre d’une parfaite cohérence. De Joe à Halloween, du Livre de Jack au Livre de Sam, il a campé – seul ou accompagné d’un scénariste – des personnages vulnérables, enfants ou adolescents, menacés par un environnement cruel que l’irruption de l'étrange rend encore plus inquiétant. Ce qui définit tous ces héros, c’est peut-être leur calme intérieur et le regard quelque peu désabusé qu’ils portent sur leurs semblables. Après une collaboration avec Jodorowsky (Pietrolino) et une incursion dans le fantastique en solo (La cité de l'Arche), l'artiste revient donc ici à ses fondamentaux, offrant un joli conte qui ravira celles et ceux qui aiment perdre pied et se laisser entraîner dans un univers merveilleux dont ils ne possèdent pas les clés.
Une excellente introduction et une belle fin. Cependant, entre les deux, une aventure ésotérique pas très convaincante avec des dialogues plutôt assommants dans le genre argot fin XIXème siècle.
Par ailleurs, le choix de la calligraphie ne s'est pas révélé très judicieux. Les couleurs directs sont par contre plutôt magnifiques. On est comme emporté dans un rêve qui se transforme parfois en cauchemar. Cela reste un conte qui emprunte à la littérature classique en commençant par Oliver Twist. La structure de la narration restera assez linéaire. Il n'y aura malheureusement pas de grandes surprises à l'horizon.
Magie, mystère et poésie: un vrai cocktail qui a bien failli prendre. Le thème reste la disparition des parents ce qui entraînent parfois de bien lourds traumatismes chez l'enfant.
A la fin de la lecture on se trouve perdu , dans l'expectative , lez scenario , la fin , tout est bizarre , seul les dessins sont parfaits , à lire pour essayer de dedouvrir le fond de l'histoire
Libre à chacun, je pense, d’imaginer ce que nous sert cette histoire. L’abandon, les fausses certitudes, l’espoir… J’avoue ne pas pouvoir très bien cerner ce que l’auteur a voulu exprimer.
Comme dans « La cité de l’Arche », les dessins sont magnifiques mais je n’ai pas vraiment pu accrocher. Peut-être parce que je n’ai pas compris… tout simplement.
Le titre de cet album laisse rêveur ou plutôt songeur comme la toute fin de l'histoire, si il en est une, d'ailleurs. Mais hélas, le contenu n'a pas répondu à mes attentes...Même si la couverture et les toutes premières planches semblent porter en émotion et préparer le terrain pour une histoire 'gorgée' de mystère, cela m'a semblé long comme démarrage au bout de 47 pages (il y en a 57 je ne me trompe). En effet, bien que l'emploi des expressions populaires françaises du (des) siècle(s) dernier(s) soit sympatique au début, j'ai trouvé qu'elles n'avantageaient pas la lecture et le récit tout comme certaines scènes qui me semblent tirées en longueur sans révélation majeure ni mineure d'ailleurs. Il ne se passe rien d'intéressant en fait avant la toute fin qui cela dit en passant est intelligente...Le lecteur est libre d'imaginer le contexte, l'environnement extérieur, le(la) monde en lui(elle)-même mais à ce prix là, mieux vaut acheter un livre non illustré et laisser le libre arbitre au lecteur de construire toutes les images de l'histoire à venir.