Q
uand on est mort, on est mort. Enfin, c'est ce que pensait Jean-Paul Gratin, jusqu'au moment où un aimable (quoique très osseux) individu vienne le réveiller, alors qu'il entamait à peine son repos éternel. Apparemment, il y a encore quelques formalités administratives avant d'entamer, pour de bon, son dernier voyage. Suivez le guide, attention à la marche !
Album oscillant entre un humour potache et humour noir, Mourir nuit gravement à la santé joue sur les peurs partagées par tout un chacun face au trépas. Au cours de leur descente vers un Hadès plus administratif que dantesque, le héros et son étrange mentor vont faire face à divers protagonistes et autres tracasseries dignes du monde des vivants. Nouveau venu, Gilles Le Coz propose un univers joliment construit et des situations ubuesques souvent très drôles. Le ton général reste malgré tout inégal. Des gags très bon enfant (Bône, James Bône) côtoient des scènes plus touchantes (le désarroi de la veuve), sans que ce contraste voulu n'ajoute grand-chose à la narration. D'une manière plus large, l'ouvrage hésite trop entre les genres – satire au vitriol vs. publication jeunesse -, comme si le scénariste n'avait pas vraiment fait de choix. Résultat, une lecture plaisante, mais qui laisse sur sa faim.
Graphiquement, même s'il ne possède pas la finesse d’Éric Liberge et de son mythique Monsieur Mardi-Gras Descendres, le trait de Gilles Le Coz colle bien au récit. Ce dernier, malgré quelques imprécisions dans les proportions des personnages, dépeint avec un plaisir certain (le magnifique « arbre de vie ») ce royaume souterrain. Le seul vrai bémol vient de la « colorisation » en niveau de gris très sèche, celle-ci manque drastiquement de nuance et peine à suggérer de toute forme d'ambiance convaincante.
Absolument excellentissime !!!
Quel plaisir à lire cette BD pleine d'humour, de références
Vivement le Tome 2
une vision déjantée de l’au-delà
L’auteur dresse ici un univers déjanté. Il se joue des nombreuses croyances modernes ou anciennes qui entourent la mort pour la dédramatiser. L’humour est au rendez-vous d’un récit où les jeux de mots sont souvent bien sentis, parfois un peu trop potaches. Le scénario est plutôt astucieux même si la construction des autres personnages, autour de Jean-Paul et James, laisse un goût d’inachevé.
Le dessin, tout en dégradés de gris, est de circonstance (deuil oblige). La simplicité du trait et le découpage réussi participent largement à la fluidité du récit. En revanche j’ai regretté que les décors un peu simplistes ne soient pas davantage travaillés. Ce monde-là aurait mérité plus de détails.
Cela reste un voyage « Halloweenien » tout à fait sympathique
http://bdsulli.wordpress.com/
Voilà pourquoi le crowdfunding existe ! Pour permettre d'éditer des albums tels que "Yo-Yo post mortem", et c'est tant mieux.
On passe un très bon moment avec M. Bône : ce guide squelettique haut de gamme dont l'humour cinglant nous accompagnera tout au long de l' histoire.
Tout est noir à souhait : du dessin aux dialogues sur fond de sujet grave : la mort...
Et c'est l'âme de J.P Gratin qui est à l'honneur ! Tout juste enterré suite à un cancer des poumons (sous-entendu) : le voilà à peine en mode "RIP" que James Bône "toque" a sa tombe : c'est de façon aussi brutale que l'auteur, G. Le Coz, annonce la couleur...
S'en suit l'ultime voyage de Gratin, accompagné de son célèbre accompagnateur, jusqu'à la destination finale où un choix lui sera proposé...
Je n'ai pas été "mort de rire" à la lecture de cet album, mais j'ai beaucoup souri (comment ne pas être "bon client" face à des expressions d'anthologie : "comme le dit le dicton, l'incinération sera ta dernière cuite ! Alors qu'enterré, toujours un petit ver dans le nez ! "). Des caricatures & clins d’œil excellents comme Cerby, Hendrix, le Nabuchodonosor....
On pense trouver un peu d'air en remontant à la surface pour y suivre les tentatives de "connexion" entre la défunte épouse & Jean-Paul, mais la tristesse légitime est trop oppressante (malgré une voyante merveilleusement déjantée) & en fin de compte, on trouve beaucoup plus de légèreté lorsqu'on retourne six (mille) pieds sous terre...
M. Bône : le jour où je meurs : passez me voir que j'me marre une dernière fois ! Enfin... si vous n'êtes pas réincarné... :)
Mitigé ! Le monde après la mort que propose l’auteur est intéressant et original, il y a de bonnes idées mais malheureusement elles ne sont pas assez approfondies.
Par ex : on ne sait rien grand-chose sur ce nabuchodonosor, qui est-il vraiment ? Ce personnage aurait pu être plus développé. Aussi, que devient le squelette James Bône à la fin ? A quoi servent les passeurs d’âmes dans cette histoire ? L’histoire de la veuve n’apporte rien non plus… Bref, tout ça n’est pas assez fouillé à mon goût et beaucoup trop de questions restent en suspens. Très frustrant ! On a l’impression que l’auteur n’exploite pas à fond son sujet et au final, on se dit : Et alors, quoi ? C’est fini?…Bin ouais. Bof, donc.
Dessins et couleurs perfectibles. 2,5/5
Attention, même si le thème central ne prête pas forcément à sourire, c'est bien d'humour dont il s'agit dans cet album... et c'est tout à fait réussi. Si « mourir nuit gravement à la santé », le lire contribue à la préserver. Vite, une suite… !
Debout les morts réveillez vous !! Un album financé par les internautes et qui j'espère aura son succès mérité. A lire.
Enfin une BD qui détonne dans le concert lénifiant des sorties!
Un tour d'horizon des hypothèses post mortem avec un magnifique "arbre de vie (paradoxal, non ? ;o) avec un humour qui me parle.
C'est le type de Bd qu'il faut lire plusieurs fois pour bien goûter les références et les clins d'œil.
Superbe album ! J'ai vraiment accroché sur le dessin, l'humour noir et les jeux de mots, et le scénario qui donne envie à chaque page de suivre Monsieur Gratin pour voir où cela va le mener !!
Un bijou de BD !
C'est original, drôle, graphiquement très interessant .... Bref, à lire absolument !