C
ela fait six ans qu’Ange Tomassini a dû fuir Chicago. L’agression dont il est victime et le meurtre de son nouveau mentor le contraignent à quitter son refuge. Il regagne sa ville natale, bien déterminé à reprendre son combat contre le crime organisé là où il l’avait laissé. Il fait savoir qu’un justicier est arrivé : il est Klaw !
Fin de cycle – un second est annoncé – pour cette série survitaminée puisant allègrement dans les références du manga et, maintenant, dans celles des comics de super héros. Dans la droite ligne des opus précédents, l’intrigue est menée tambour battant et reste pleine de surprises et de rebondissements. Cependant, il ne faut pas s’attendre à beaucoup de réponses. Au-delà des péripéties, l’évolution du personnage principal est au centre de la narration. Arrivé avec ses certitudes de teenager, il va perdre ses illusions et prendre conscience qu’il poursuit des chimères.
Le changement se situe au niveau du graphisme. Si les planches sont toujours débordantes d’énergie, Joël Jurion a décidé d’épaissir son trait et de s’adjoindre l’aide de Yoann Guillé qui offre plus de contraste à la colorisation. La lisibilité s’en trouve améliorée et le rendu de l’ensemble donne une impression de maturité bien en lien avec l’atmosphère de cet épisode.
Orienté vers les adolescents, Klaw est suffisamment agréable et distrayant pour séduire les amateurs d’action et de mélanges d’influences.
La série prend un gros coup de boust avec ce 3ème album : une avancée de 6 ans dans le futur et un héros qui devient le super-héros Klaw. Mais cette notoriété à un prix : de grands méchants ennemis et une "soif" de nouveaux pouvoirs.