1959. Lord Jim Lancaster et Robert Caradine, ainsi qu’une demi-douzaine d’éminents scientifiques, ont répondu à l’appel de Graham C. Clark, explorateur de cités disparues. Direction la région de Troms, aux portes de l’Arctique, pour percer un mystère vieux de quelques millions d’années. Dès 1945, les héritiers du régime nazi avaient poursuivi le même objectif…
Une beau gosse à la mâchoire carrée portant un blouson d’aviateur fourré, une blonde perchée sur des talons hauts pour affronter la banquise et arborant un décolleté qui retient le regard en pleine température polaire : dès la couverture, le ton est donné. Lancaster sera un récit d’aventure du type de ceux proposés dans les années où se passe l’action. Il devrait y avoir un alibi reposant sur un fond pseudo-scientifique et le reste sera prétexte pour partir braver l'inconnu. Au programme : chute de reins dévoilée par une créature plus ingénue que sainte-nitouche, amitié virile, dangers en tous genres et méchants typés dont il est bon de martyriser le nez ou le menton à coups de poings. Hormis sur ce dernier point – mais tout ceci n’est sans doute qu’une question de patience -, tout se met en place autour du flegmatique et British Lancaster, qui trouve avec le Français Robert son exact opposé (l’idée que le duo se situe entre ceux formés par Brett Sinclair/Danny Wilde et Largo Winch/Simon Ovronnaz vient immédiatement à l'esprit). L’exposé de l’intrigue est parfois dense, pour ne pas dire bavard, même si les sorties au grand air ou dans les cavités souterraines compensent avantageusement les confidences livrées dans les espaces confinés d'une salle d'opération ou d’une cabine encombrée d’ouvrages.
De quoi est-il question, au fait ? Pour ceux qui connaissent l’œuvre de Christophe Bec, le terrain de jeu et les thèmes sont connus. Ce premier volet peut faire office de synthèse : phénomène étrange observé à l’époque préhistorique, voyage en sous-marin, décors glacés ou immergés dans les profondeurs, déserts à ciel ouverts, cratères monumentaux ou couloirs propices à la claustrophobie, frêle avion survolant les hauteurs prises dans les nuages, tout y est. Et un peu plus encore, avec la touche d’humour et de distance liée à la patine « vintage » choisie pour le ton.
Rythmée grâce à un découpage suffisamment sec et des plans variés, évitant de composer des personnages trop lisses d’aspect (bon, après, éviter de faire la différence entre un nazi en capuche ou casqué et un autre dans une galerie sombre, n’est-ce pas participer à une sorte de second degré ?), la mise en images de Jean-Jacques Dzialowski se révèle tout à fait adaptée à l’entreprise.
Sous la masse nuageuse, le gouffre… Des lueurs dans la nuit… Ce parfum de « roman de gare » assumé a du bon : parfois, le flacon participe à l’ivresse.
J'aime beaucoup les séries de Christophe Bec de manière générale. Il a le don de pouvoir délivrer des scénarios intéressants en se basant sur des mystères. En l'occurrence, il s'agira de savoir pourquoi on voit sur des parois de caverne, des dessins représentant des hommes chassant les dinosaures il y a près de 70 millions d'années. On sait que l'apparition de l'homme sur terre date à tout casser de 3 millions d'années. Il s'agit alors de faire fi de la théorie de Darwin. Il va falloir nous expliquer ce nouveau mystère. Voilà pour le pitch !
Pour le reste, c'est une aventure à l'ancienne dans un style Bob Morane. J'avoue être passé totalement à côté de la personnalité stéréotypée de notre héros et de sa blondasse. Par ailleurs, et c'est le plus grave, le scénario ne décolle pas vraiment notamment arrivé à la fin de ce premier volume.
A noter que l'auteur situe la fin du Doggerland (terre qui reliant la Grande Bretagne au reste de l'Europe du Nord) à 5000 ans avant J.C. alors que les scientifiques le datent de 6200 ans. Certes, on n'est plus à mille ans près !
Au final, nous avons un premier tome qui n'est guère convaincant. Il faudra attendre la suite pour voir si cela mérite attention. Je pense que cela peut le faire ou pas...
C'est après avoir lu les 2 tomes que je donne mon avis.
Si le tome 1 n'est pas totalement nul, côté scénario, il ne casse pas des briques non plus. N'étant pas un fan absolu de Bob Morane, je n'ai pas vu tout de suite l'hommage. Mais c'est effectivement un hommage, de ce point de vue là bien plus réussi que la reprise ratée de "Bob Morane".
Par contre, le dessin est affreux.
Le dessinateur se fout du monde, son dessin n'est jamais fini, on a droit à des gribouillis, qui peuvent satisfaire un amateur de Reiser, mais pas un amoureux de la BD.
ET le tome 2 est pire encore, on ne reconnait pas les personnages d'une planche à l'autre, on ne sait pas qui est qui, et on n'y comprend plus rien.
A fuir.
Pas mal du tout.
L'histoire a été écrite pour la reprise de Bob Morane, mais a été refusée par l'éditeur. D'où ce dyptique paru sous un autre nom.
On reconnaîtra aisément les thèmes chers à Christophe Bec (fantastique, théorie de l'évolution...).
Seul le dessin paraîtra curieux au premier abord : il est en effet plus proche du croquis avancé que du dessin très abouti. Oas moche, mais assez bizarre quand même.
J'ai achete car j'aime bien " BEC " mais le scenario n'a rien de tres nouveau meme s'il est tres bien mené par contre les dessins meme si je ne suis pas aussi dur que l'autre avis , ne sont pas terrible , seul la couverture tient la route ( on dirai du " bob morane " version " VANCE " ) , bof
Un scénario déjà vu cent fois, des dialogues d'une longueur monotone mais surtout un dessin d'une laideur sans nom !
Comment peut on se moquer à ce point du lecteur, pas une page, pas une case à sauver ici.
Cet album est une boursouflure.