Chère Violette,
L’accident de Peter vous a laissé seule, perdue. Puis, petit à petit, l’envie de dévorer la vie est revenue, vous ramenant à vous-même. Vous n’étiez plus The Queen of Pain, celle que chante Colleen Duffy.
Violette, tendre Violette. Tout en finesse et en délicatesse, François Amoretti vous a fait un album sur mesure, centré sur vos états d’âmes et vos charmes burlesques, quitte à sacrifier ceux qui gravitent autour de vous. Une vraie déclaration dessinée !
Sur ce deuxième volet, vous vous épanouissez, certes dans la douleur, mais celle-ci semble vous rendre plus forte, plus belle. Votre histoire sonne comme une thérapie : vous y exposez vos choix. Vous revendiquez votre amour pour les vieux hot rods survitaminés, les riffs old school et les effeuillages lascifs. Pleine, entière, vous vous affichez dans les créations de Perrine Felicia Fernandez et assumez l’héritage musical de votre ami défunt. Mais que personne ne se méprenne, et ceux qui vous confondraient avec un obscur objet de désir en seraient pour leurs frais !
Papier mat et lourd, couleurs chaudes au charme désuet, doubles pages à faire pâlir Hugh Marston Hefner, tout confine à l’éveil des sens sur ce dernier opus. Il en serait pour le mieux s’il ne manquait un "je ne sais quoi" au scénario de votre vie. Ce petit rien qui transformerait définitivement l’intérêt esthétique qui peut vous être porté, en empathie …
J’ai terminé ma lecture sur les ultimes mesures de The Return Of Eve. Tatouages, Rock and roll , grosses cylindrées et striptease… Finalement, tout cela est délicieusement fashion !
Bien à vous.
PS : Savez-vous si les Devil Doll envisagent de tourner sur le Vieux Continent un de ces jours ?
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