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ionello et Tessa Tomasini sont nés et ont grandi les pieds dans les vignobles toscans. Aujourd'hui, ils pratiquent le même métier, mais leurs philosophies respectives sont aux antipodes : lui est un vigneron ambitieux et affairiste tandis qu'elle est tenante d'une agriculture respectueuse de l'environnement. Résultat, au grand désarroi du reste de leur famille, ils ne se parlent quasiment plus. Le décès de leur grand-mère va néanmoins les obliger à se rapprocher et, qui sait, finalement se comprendre.
Le succès de Château Bordeaux a permis à Éric Corbeyran de lier quelques amitiés dans le monde du vin. Grâce à ces contacts, il a même eut la possibilité de faire partie de la délégation de Léognan envoyée à Castagneto Carducci en Toscane pour célébrer le jumelage des deux villages. Un scénariste étant toujours à l'affût d'idées nouvelles, il en a profité pour se documenter et ramener dans ses bagages une histoire de raisins transalpins. Malheureusement, les effluves du sangiovese n'ont guère su inspirer le créateur du Chant des Stryges. En effet, l'intrigue, servie par des personnages caricaturaux (l'arrogant homme d'affaire, la gentille artisane et, même, un français évidemment grivois), n'offre guère de quoi exciter le palais du bédéphile. Certes, la lecture est aisée - Corbeyran est un professionnel qui connaît bien son métier -, mais à force d'empiler les lieux communs et les effets de manche, son scénario tourne rapidement au vinaigre.
Plus habitué à des récits historiques avec des titres comme Les amants de Carcassonne ou La conjuration de Cluny, Luca Malisan a très bien su s'adapter à cette histoire contemporaine. Malgré une narration très axée sur les protagonistes, le dessinateur réussit à montrer la Toscane d'une manière très agréable. Les scènes se déroulant à Florence lui donnent même l'occasion de composer quelques grandes illustrations de toute beauté.
In vino veritas se révèle être une cuvée plate et pâteuse que les amateurs de grands crus feraient bien d'éviter.
Depuis que j'ai lu Les Gouttes de Dieu, mon regard sur le vin a totalement changé. Corbeyran a enchaîné en produisant une série Châteaux Bordeaux qui joue sur la saga familiale façon Maître de l'orge. Il transpose la même idée en Toscane avec un frère et une soeur qui se déchirent après avoir développé un profond lien fraternel durant leur jeunesse heureuse. On est touché par le sujet d'autant que ce genre de situation se produit assez souvent, le temps jouant contre les individus.
Il est clair que l'auteur était attendu au tournant avec une série trop proche de sa précédente. Il devait innover pour donner un véritable coup de souffle. Or, le scénario utilise des ficelles parfois trop grosses comme l'arrivée d'un jeune vigneron bordelais petit ami de la soeur. J'ai apprécié malgré tout cette cuvée qui n'est pas aussi indigeste que cela. La Toscane est vraiment mise à l'honneur avec un dessin très beau. La ville de florence est resplendissante de beauté.
Ce premier tome pose les bases et se termine avec un cliffhanger qui appelle à connaître la suite. Le thème au delà de celui du monde vinicole sera celui de la qualité sacrifiée devant le profit. Bref, un début prometteur. On attend le second tome qui devra clore la série.
Sympa comme premier album. J'aime bien la série Châteaux Bordeaux, alors forcément dès qu'il s'agit de vin et de vignes ça me botte bien ... Bien sûr on ne dira jamais que c'est la bédé du siècle ! Mais de beaux dessins et une histoire sans prétention, des fois ça suffit à passer un bon moment.
Corbeyran est un amateur de vin. Il nous le fait savoir avec "Châteaux Bordeaux" et maintenant cette série (ou dyptique) se déroulant en Toscane. On est loin du Corbeyran de 9/11 ou bien de celui du chant des stryges... Bravo à cet auteur qui jongle avec les styles aussi facilement et qui passe de la SF, à l'espionnage et ici au romantisme avec autant de facilité et de réussite. Evidemment le scénario est moins fouillé que dans les grandes séries "phare" mais en même je me suis laissé prendre dans ces tranches de vie qui animent ce frère et sœur aussi éloignés dans leur façon de faire que proches dans leur caractère emporté. L'histoire coule comme un vin velouté et le dessin de Malesan renforce l'histoire, lui donne du corps et s'associe au scénario comme un Sauterne à un foie gras ... Le graphisme est tout en finesse, les scènes de Florence une merveille , le tout renforcé par une colorisation parfaite. Cette BD , au départ sans prétention , si ce n'est de divertir dans le contexte de la vigne m'a beaucoup séduit. J'attends la suite.
L’univers du vin est annoncé comme le thème de cette série….Pour ce 1er opus, il est bien peu question de vigne, de vendanges ou de vinification….L’ensemble est même un peu confus…Charles apparaît au détour d’une page, sans autre explication, une invitation tourne au vinaigre (je ne l’ai pas fait exprès) avant même les civilités d’usage, et la ficelle de la lettre posthume d’Ortensia est un peu grosse… Bon, il faut bien camper les personnages et les lieux, et pour ces derniers, c’est vraiment superbe….Le dessin est magnifique et Florence nous est décrite avec virtuosité….Il faut espérer une bonification des prochains tomes, car ce 1er volet en annonce d’autres sans doute intéressants et Lionello et Tessa sont attirants et attachants, malgré leur tempérament volcanique…