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uy de Lusignan a rompu la trêve établie avec les troupes du sultan Ab’Dul Razim et Gauthier de Flandres doit lui exprimer les regrets de la Chrétienté pour cette fâcheuse affaire. Cependant, une toute autre motivation le pousse vers la ville sainte. La Main de Dieu contre le souffle du Diable, le combat n’est pas qu’entre Croisés et Infidèles, mais aussi dans le cœur de chacun d’eux, et le Simoun Dja y veille !
Troisième volet du cycle Nomade, Le maître des sables s’enfonce un peu plus dans l’immensité du désert et de la folie. Au gré des parutions, Jean Dufaux dote ses personnages principaux d’une psychologie tourmentée. Entre la fille de Grégoire d’Arcos ne sachant qui de l’Orient ou de l’Occident choisir, la trop belle Sybille d’Aubois ne trouvant de volupté que dans la laideur ou Gauthier de Flandres dont la témérité n’est que mortifère, les héros de Croisade sont pour le moins torturés. Seuls les bad guys restent dans un machiavélique manichéisme qui semble - pour l’instant - leur épargner les affres de l’introspection.
À l’image d’un casting qui s’abstient de toute facilité, le chemin de croix du jeune chevalier est toujours parsemé de digressions qui en font tout l’attrait sauf si - au détour d’une dune - elles venaient à rompre le cours du scénario. Sur ce récit aussi riche qu’un plateau de desserts orientaux, Philippe Xavier développe toujours un dessin à l'esthétique très travaillée et joliment rehaussé par la mise en couleur de Jean-Jacques Chagnaud.
Variation des Contes des mille et une nuits, Croisade est en passe de devenir une référence en la matière. En espérant que le charme perdure au fil des albums et qu’il ne succombe point à la magie destructrice du Qua’Dj’...
Lien vers la chronique de Simoun Dja
Lien vers la chronique de Le Qua' Dj
Lien vers la chronique de Le maître des machines
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