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ilan a récupéré la fortune laissée par son père. Il compte l’utiliser pour faire soigner Igor, le garde du corps qui s’est occupé de lui comme d'un fils. Il n’a pas l’intention de répondre favorablement à la demande d’agents secrets russes qui veulent assassiner leur président-dictateur. Cependant, l’extradition d’Igor vers le Russie va changer la donne. Le jeune homme est maintenant prêt à tout mettre en œuvre pour récupérer celui qui compte tant pour lui et éliminer l'autocrate qui continue à le persécuter.
Milan K. est un thriller politico-financier qui rappelle certaines œuvres de Jean Van Hamme et celles de la collection Troisième vague du Lombard. Malgré quelques invraisemblances, le scénario est plutôt solide. S’y retrouvent les habituels tripatouillages bancaires, les méthodes musclées des uns et des autres, les lâchetés et compromissions politiques. Action et tension rythment l’histoire de ce récent milliardaire, personnage central relativement intéressant, même s’il faut accepter le fait qu’il démontre, malgré son âge, de beaucoup de maturité et de nombreuses compétences. Les habitués de ce type d’aventures ne devraient pas être spécialement choqués.
Dans ce troisième tome, l’heure de la confrontation est venue. Tout l’album est construit autour de cet événement qui ne va pas se dérouler comme prévu : on n’élimine pas aussi facilement un être qui a autant de ressources et si peu de scrupules. L'ensemble se tient bien et le dessin de Corentin Rouge y contribue. Son trait se fait moins précis qu’auparavant mais, en contrepartie, gagne en fluidité. Les protagonistes sont séduisants et leur expressivité s’améliore même si elle est parfois un peu exagérée. Le rendu demeure très plaisant et a le très grand mérite de varier du graphisme un peu formaté en vogue dans ce style de fiction.
Une série bien bâtie que les amateurs auraient tort de négliger et qui n’a pas grand-chose à envier à certaines références du genre.
La chronique du tome 1
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