B
enjamin et Louise réapprennent à vivre ensemble et reconstruisent une famille. Cette nouvelle quiétude ne va cependant pas durer. Pour répondre aux mesures de rétorsion prises par l’Angleterre contre ses colonies, les indépendantistes américains sont bien décidés à frapper les troupes loyalistes et ce, jusque dans la province de Québec.
Pas facile de parler d’une série dont la recette est maintenant plus que connue. Elle se poursuit en s’appuyant sur les deux éléments qui ont fait son succès. Tout d’abord, la découverte d’un contexte historique méconnu dans nos contrées, la colonisation de l’Amérique du Nord. Ensuite, le développement de personnages qui sont devenus rapidement attachants. Dans ce tome, l’équilibre entre ces deux faces se rompt au profit de l’Histoire. Nos pionniers sont un peu délaissés, noyés dans le grand tourbillon de la guerre, si bien que le tout manque d’intensité, laissant le lecteur en retrait.
Le dessin d’Ersel reste toujours agréable. Toutefois, il peut lui être reproché le fait que certains protagonistes, en particulier Louise et Benjamin, ne semblent pas marqués par le temps ni par les événements.
À ce rythme-là, la passion et l’envie risquent de s’éteindre, comme avec ces vieux amis que l’on ne revoit plus, ne partageant plus que des souvenirs.
Une nouvelle page de l'histoire du Québec s'écrit devant nous et notre petite famille s'y retrouve encore mêlée malgré elle. Des joies et des peines se succèdent et c'est toujours agréable à suivre tout en s'instruisant. Ce n'est peut-être plus aussi émouvant qu'au début, mais les dessins sont toujours parfait pour la reconstitution historique.
A suivre encore.