L
ycéenne sûre d’elle et au caractère bien trempé, Miku Karasawa n’hésite jamais à prendre la défense de ses camarades à coups de poing ou de genou bien placés. Un jour, sa belle assurance s’évanouit quand elle commence à voir des fantômes et qu’elle est agressée par l’un d’eux. Elle est sauvée in extremis par Ryô, l’héritier d’un sanctuaire shinto, qui lui explique avoir été chargé de la protéger par l’esprit de son frère, décédé des années plus tôt, lequel tenait jusque-là les ectoplasmes à distance. D’abord sceptique, Miku doit se rendre à l’évidence : elle ne parviendra pas à s’en sortir seule, mais peut-elle faire entièrement confiance à son protecteur qui prétend l’aimer ?
Délaissant le cadre sportif, Kyoko Kumagai (Le ciel après les cours) teinte sa nouvelle série romantique, publiée par Soleil Manga, d’une bonne dose de fantastique en l’inscrivant dans le genre horrifique, version édulcorée. L’intrigue se met progressivement en place et ne commence à prendre son élan que dans la seconde partie du premier tome. Riche en action, la suite développe les éléments déjà distillés par l’auteur et apporte quelques éléments de réponse, tout en jouant sur la valse des sentiments naissants entre l’héroïne et Ryô. Malgré une certaine efficacité dans un premier temps, le récit souffre d’un enchaînement malhabile des événements et le ton assez terne n’aide pas à s’intéresser à une histoire plutôt classique. Côté dessin, malgré un travail de qualité, l’auteure se démarque peu des canons du shojô, utilisant, entre autres, force trames et se focalisant sur le rendu des émotions.
Si ces deux premiers volets de Scarlet Fan se laissent facilement lire, ils s’oublient tout aussi vite. Un titre dispensable, à moins d’être un amateur inconditionnel.
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