S
teff revient à Paris prendre possession de l'appartement de sa grand-mère et profite de ce changement de vie pour renouer avec ses amies du lycée. Le temps des travaux de rénovation, elle va squatter tour à tour chez Anouk, la mère célibataire, puis partager un lit avec un bouledogue français et une vieille mère ronchonne chez Sophie avant de subir les soirées animées de Jo la fêtarde et les ridicules crises de jalousie maladive de Fanny.
Les instants de vie de la trentenaire en groupe sont un sujet de dissertation récurrent depuis les années 90. Toujours sur le même angle d'approche, celui d'improbables copines célibataires branchées, superficielles et urbaines, vivant dans la facilité financière et professionnelle. Et le pire, c'est que ce n'est pas si mal. Qu'est-ce que Comme chez toi peut apporter de plus à ce sujet ? Rien, à part une sympathique distraction. La découverte de ce gynécée est laborieux tant il est difficile au départ de mettre un prénom sur cette profusion de visages, puis le récit se fluidifie. Sur un mode de gags courts dans le style des strips de magazines pour femmes, servi par des dialogues punchy, il dépeint quelques instants parfois cocasses de cohabitation entre filles.
Sur un ton léger et joyeusement piquant, cet ouvrage très girly trouvera sans difficultés sa cible chez ceux qui suivent la vogue des BD-blogueuses.
Nouvel opus de l'auteure pour moi, et cette fois ci, c'est l'histoire d'une bande de copines. Le roman graphique se compose de plusieurs histoires mettant en scène des filles et dont le fil rouge et l'aménagement de Stéphanie à Paris.
J'ai adoré l'ambiance générale de la BD. C'est drôle et frais. Les situations sont à la fois cocasses et réalistes et certaines planches m'ont vraiment fait penser à mes copines.
Les personnages sont vraiment sympas. Chacune a sa personnalité, sa façon de parler et de se mouvoir. Très vite, on se lit d'amitié avec elles, on apprend à les connaître et on s'y attache.
L'esthétique est fidèle aux traits de Carole Maurel, tout en délicatesse. Néanmoins, il y a moins de détails dans les décors que pour les précédents opus et le traitement de la couleur est différent. Elle qui utilise habituellement des ambiances plutôt sépias, opte cette fois pour des couleurs franches et très tranchées. Cela donne un coup de peps et fait pétiller les personnages féminins qui évoluent dans cette BD. Un choix judicieux, qui accentue l'esprit girly.
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