I
l aurait pu s’appeler François François, mais c’est bien Charles Charles qui vient d’être élu Président des États-Unis de la République. Inexpérience, maladresse et mauvaise foi accompagnent les premières semaines de son mandat et donnent lieu à des situations cocasses, inattendues et bien souvent drôles. Politique internationale, sujets de société, sans oublier, bien sûr, la stagiaire, Charles Charles découvre le rôle envié et décrié de Chef d’État.
Marc Dubuisson voit les choses en grand. Après ses conversations avec Dieu (La Nostalgie de Dieu), il se tourne cette fois vers l’un des hommes les plus puissants de la planète pour évoquer, toujours avec dérision, une multitude de thèmes. Changement de perspective, peut-être, mais l’humour grinçant demeure. Décliné en une vingtaine d’épisodes, de « L’intronisation » à « Relations Diplomatiques », en passant par « Le Premier Ministre », le quotidien largement fantasmé (quoique…) d’un Président est passé en revue. Chaque épisode est composé de quelques saynètes en une bande dont la chute fait souvent mouche. Auto-proclamé « Dessinateur qui ne sait pas dessiner », Marc Dubuisson a fait appel à James pour la mise en images. Fidèle à ses personnages quasi-animaliers, ce dernier exploite avec bonheur la satire verbale et l’ironie grinçante.
Lecture jubilatoire de ce début d’été, l’album donne aussi l’occasion de briller en société. « Avec de grands pouvoirs viennent de grandes responsabilités. » De qui est cette citation ? Charles Charles a répondu Gandhi. Et vous ?
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