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enry Guillaumet (1902 – 1940) fait partie, avec Jean Mermoz et Antoine de Saint-Exupéry, des fondateurs de l'aviation moderne. Pilote émérite, ses multiples expéditions périlleuses et son extraordinaire traversée des Andes à pied l'ont fait entrer dans la légende, celle de l'Aéropostale.
Les destinées de Guillaumet et de ses collègues réunissent tous les éléments de la tragédie héroïque. Des hommes jeunes ne connaissant pas la peur, des exploits plus grands que nature – dans les années vingt, les vols au long court reposaient autant sur la chance que sur la science du pilotage – et, pour beaucoup d'entre-eux, des disparitions dramatiques entourées de mystères. La société a vite fait de transformer ces héros en mythes et leurs prouesses en légendes. La bande dessinée - les illustrés à l'époque - n'a pas tardé à prendre à faire siennes les aventures de ces fous volants. Le Mermoz de Jean-Michel Charlier et Victor Hubinon fait d'ailleurs figure de classique du genre. Avec Guillaumet, premier volume de l'Aéropostale, des pilotes de légende, les éditions Soleil proposent une « mise à jour » de cette épopée.
Aux manettes du scénario, Christophe Bec (Royal Aubrac, Carthago) se concentre sur deux épisodes clefs – une mission en Afrique du Nord et l'incroyable odyssée à travers les montagnes sud-américaines - de l'existence de l'aviateur. En résumé : deux vols, deux crashs, ces choix sont évidemment très réducteurs. Même si le scénariste apporte différentes informations à propos du pilote, le traitement psychologique reste des plus succincts, presque comparable à celui des récit édifiants des années cinquante. Cela dit, la narration est parfaitement en place et bien rythmée.
Patrick Dumas rend une copie très réussie. Plus connu pour des albums aux dessins « ligne claire » très traditionnels, il propose ici un traitement réaliste, quasiment technique en ce qui concerne les avions. Les Andes sont montrées dans toute leur grandeur, à la fois d'une beauté à couper le souffle, mais également dangereuses et traîtresses, particulièrement quand on veut l'affronter sur un coucou à la limite de ses possibilités. Une grande part de l'élégance de ces paysages vient de la savante mise en couleurs de Saïto. Mélangeant des effets « à l'aérographe » et peinture, le rendu accorde aux planches des ambiances particulièrement convaincantes.
D'un grand esthétisme, Guillaumet ne donne malheureusement qu'un bien trop bref aperçu de la vie ce pionnier.
Nul, le scenario est totalement absent.
Il n'y a aucune information à retenir de cette BD, ce n'est qu'une succession de planches vides et de plans séquences.
Même si le scénariste voulait raconter cet unique événement de la vie de Guillaumet (tout d'abord pourquoi ? Ce n'est pas comme si Guillaumet était tellement connu qu'il ne soit pas nécessaire d'en parler), mais il y a tout de même moyen d'introduire l'événement, parler de l'aeropostale vers l'Amérique du sud par exemple.
En tout cas, ce fut bref, 15 minutes et aucun noeud au cerveau.
Je ne pourrais même pas frimer à la pause café avec une information historique.
Les dessins, on aime ou pas c'est toujours difficile d'émettre un avis, perso je ne suis pas fan de cette technique trop numérique.
Bec poursuit son incursion dans ce qui ne relève pas du fantastique et ce pour notre plus grand plaisir (du moins à ceux qui lui reconnaissent du talent). Il s'agit en l'occurrence d'une biographie sur les pilotes de l'aéropostale et plus précisément des mésaventures de Henri Guillaumet qui s'était écrasé dans la cordillère des Andes en 1930. Le second tome sera d'ailleurs consacré à Mermoz, personnage qui est présent dans ce premier tome.
J'ai trouvé le graphisme absolument magnifique car il y a là de très belles images d'aviation. On entre totalement dans l'ambiance de ces montagnes aux sommets enneigés. Personne n'a encore réchappé vivant. On va suivre ce périple pour la survie. Il manque cependant un peu de chaleur dans l'expression des personnages ainsi que du panache. Et puis, cela se lit sans doute trop vite.
Bref, en conclusion, une série qui relate les exploits des pilotes de l'Aéropostale.
J'ai trouvé ce livre très réussi. Les très beaux dessins et l'accent mis sur l'événement clé de la vie de Guillaumet comme pilote m'ont convaincu.
Excellent.
Les dessins tout d'abord nous permettent de contempler la cordilière des Andes comme si on y était.
Le scénario plutôt basique mais difficile de s'éloigner de la réalité historique.
Une bonne lecture.
7/10.