Cher lecteur de BDGest

Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.

Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.

Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :


  • de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
    Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".

  • d'acquérir une licence BDGest.
    En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.


Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Titre Fenetre
Contenu Fenetre
Connexion
  • Se souvenir de moi
J'ai oublié mon mot de passe
AD

Carlisle 1. Tasunka Witko

27/05/2013 5311 visiteurs 5.5/10 (2 notes)

P ourquoi, au sortir de Harvard, vouloir aller enseigner à des Indiens ? Si ses valeurs morales conduisent Jonas vers la fameuse École Industrielle Indienne de Carlisle, celles-ci vont vite se heurter aux dures contingences de la vie. Ne dit-on pas que l’Enfer est pavé de bonnes intentions ?

Avec Tasunka witko, Édouard Chevais-Deighton s’attaque à un épisode mal connu de l’histoire de l’Amérique. Certains verront dans l'institution du lieutenant Richard Henry Pratten la chance d'accéder à une hypothétique intégration pour les enfants de Wounded Knee ; d’autres ne percevront qu’une tentative d’annihilation de la culture indienne. La vérité n’est pas aussi manichéenne et renvoie, comme le fait superbement Laurent Galandon avec Les innocents coupables, à nos propres démons. Dans un autre registre, il faut se souvenir que la IIIe République interdisait dans les écoles d’Armorique « de parler breton et de cracher par terre ». De tous temps, les vainqueurs ont cherché à briser les vaincus, que ce soit par la force ou, plus insidieusement, par l’assimilation, notamment culturelle.

Choisir de montrer la perversité et les dérives d’un système éducatif via l’un des ses acteurs - fils de pasteur de surcroît - est une manière d’objectiver le propos et d’éviter de tomber dans le mythe du bon sauvage, cher à Rousseau. Grâce à un scénario qui évite toute niaiserie sentimentaliste, sans être pour autant systématiquement à charge, l’album trouve le juste équilibre entre les brimades subies par les jeunes pensionnaires et les états d’âme d’un enseignant dont les préoccupations sentimentales pourraient, dans le prochain tome, prendre le pas sur ses considérations éthiques. Et si, de-ci de-là, la physionomie des personnages manque parfois de constance comme les mouvements de fluidité, le travail de Laurent Seigneuret, classique dans la forme, s’adapte au récit et en renforce le réalisme.

Agrémenté d’un dossier qui permet d’en connaître plus sur la réalité de ce pensionnat, Carlisle appréhende un autre volet des guerres indiennes, moins épique mais tout aussi dramatique, puisqu’il accultura plus de 10.000 papooses.

Par S. Salin
Moyenne des chroniqueurs
5.5

Informations sur l'album

Carlisle
1. Tasunka Witko

  • Currently 4.00/10
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6

Note: 4.0/5 (3 votes)

Poster un avis sur cet album

Votre note :
Vous devez être connecté pour poster un avis sur le site.

L'avis des visiteurs

    Erik67 Le 21/11/2020 à 21:04:12

    C'est un vrai témoignage qui rappelle étrangement une série que je viens de lire il y a peu de temps à savoir Le Train des Orphelins. Il s'agit d'une école pour amadouer les jeunes indiens dont les parents ont été massacrés lors des dernières guerres tribales. Cette école leur apprend à désavouer leur culture et à renier leur identité. Et même s'ils le font de force, ils ne seront jamais considérés comme de vrais citoyens américains.

    L'injustice est poussée jusqu'à son paroxysme avec des scènes surjouées et tellement peu originales. J'ai bien compris les intentions des auteurs mais c'est trop maladroit dans le traitement. Un exemple: on ne comprend pas que Jonas ait pu prendre pour épouse une femme qui semble être à l'opposé de ses valeurs.

    Pour le reste, la lecture fut agréable malgré quelques confusions et j'ai apprécié le dossier historique à la fin de l'ouvrage.