S
uperstar est un super-héros "sous contrat" dont l’image est gérée 24h/24 par un géant des médias qui n’est autre que son père. Adulé de tous, il ne se contente pas d’affronter les méchants, mais doit également constamment soigner sa campagne promotionnelle à travers les États-Unis. Cody Bridges se passerait volontiers de toute cette attention, sauf que son pouvoir est tributaire des dons de bio-énergie que la population lui fait.
Après l’excellent Superman – Identité secrète, qui est probablement l’un des meilleurs récits dédié à Superman, Kurt Busiek et Stuart Immonen s’attaquent à un autre personnage doté de super-pouvoirs, dont ils expliquent la genèse plus ou moins laborieuse en fin d’album. L’idée de départ de ce projet qui fourmillait déjà dans la tête du scénariste depuis l’adolescence est pourtant assez originale car elle imagine un héros dont la force est directement dépendant de sa popularité. Ce tome invite donc à suivre le quotidien surmédiatisé de cet homme qui puise ses pouvoirs dans les dons d'énergie que lui offrent ses fans.
À travers cette star dont le look est soigné jusque dans les moindres détails, les auteurs proposent une réflexion plutôt intéressante sur la condition du super-héros, ainsi qu’une métaphore évidente avec ces vedettes de la téléréalité qui inondent les écrans et font constamment la une des magazines. Cette volonté de plonger le genre super-héroïque dans un contexte plus réaliste en transformant le personnage principal en pur produit marketing, permet de s’attarder sur les motivations de Superstar, sur ses interrogations et sur sa place dans la société.
Visuellement, Stuart Immonen soigne l’apparence irréprochable du beau blond souriant et entretient un côté tape-à-l’œil totalement assumé. Si tous les ingrédients sont présents pour faire de l’audimat, le récit s’avère malheureusement un peu court, aboutit sur pas grand-chose et ne laissera pas de souvenirs impérissables.
Une bd ennuyeuse que j'ai acheté sans trop reflechir... Les personnages principaux ont peu de profondeur, et le sujet principal est traité de facon simpliste. J'ai eu du mal a le finir.