L'oracle della luna 2. Les amants de Venise

G iovanni est arrivé par hasard à Venise. Grâce à l’enseignement de Lucius Constantini, il va s’introduire au sein de la bonne société, donnant des consultations d’astrologie et des cours de philosophie. Son vrai but est de pouvoir retrouver Elena et de la séduire. La vie semble enfin lui sourire, sa mission auprès du pape est distante dans son esprit. Mais le danger rôde et le destin lui réserve bien des surprises.

L’intrigue installée dans le tome précédent tournait autour de mystérieux travaux réalisés par un astrologue et philosophe, dont les résultats devaient absolument être communiqués au Pape. Frédéric Lenoir et Rodolphe choisissent de laisser de côté cet aspect de l’histoire pour se concentrer sur leur héros. Le devenir du royaume, du monde ou du christianisme est bien loin. Les scénaristes préfèrent conter la construction d’un être, son éveil à la vie, à la connaissance et à l’amour. Le parcours n'est pas simple et le jeune homme va voir le sol se dérober sous ses pas. Son chemin va l’amener à une quête de soi au cours de laquelle sa passion pour la belle jeune femme, son penchant pour la peinture et la plénitude de la vie monastique vont s’entremêler. Ce choix narratif est intéressant et globalement bien mené, même s’il manque de tension et de rythme. Il est également risqué car, pour le moment, le lecteur peine à percevoir l'orientation retenue par les auteurs, ce qui peut finir par lasser.

Bénéficiant de tout l’art de Griffo, visiblement très à l’aise avec cette époque du XVIè siècle, en particulier pour ce qui est des décors campés avec précision et efficacité, l’aventure reste tout de même plaisante à suivre.