A
près des jours d’une marche harassante au milieu des marigots poisseux de la jungle d’Amazonas, la cité si convoitée de Guyanacapac se dresse enfin devant les hommes du Neptune. Leur contemplation est cependant de courte durée puisque le maître des lieux - auquel des générations furent sacrifiées - a encore faim de chairs, et ses prêtres tiennent à lui offrir la plus tendre qui soit !
Quatrième opus en forme d’apothéose pour l’emblématique flibustier qui forge définitivement sa légende, en défiant un dieu dans son antre. Cette ultime confrontation est l’occasion pour Mathieu Lauffray de s’abandonner à la plénitude de son art. Au travers d’un jeu d’ombres et de traits, l’encrage fin et puissant et la mise en couleur s’appliquent à traduire, avec précision, l’outrance d’un rite séculier comme la vilenie des protagonistes. Les décors sont d’une théâtralité à couper le souffle et offrent aux acteurs de cette tragédie un écrin à la mesure de leur complexité. Si la beauté du dessin a fait le succès de la série, la qualité de son scénario n’est pas en reste. Structurant son récit sur un crescendo dramatique, Xavier Dorison mêle adroitement aventure et fantastique et dote cet album d'une émotion toute particulière. À la fièvre de l’or des uns répond l’hystérie mystique des autres et la lutte que se livrent Moxtechica et Long John prend, paradoxalement, des airs de St George terrassant le dragon !
Gyanacapac est un album qui sait rendre compte de la démesure des lieux aussi bien que de la versatilité des damnés de la mer. À ne pas en douter, Xavier Dorison et Mathieu Lauffray signent là, quelques-unes des plus belles planches de ces dernières années. À lire absolument.
Quel plaisir de lecture ! Les auteurs sont passionnés et nous transmettent leur amour après avoir effectué de nombreuses heures de recherches pour se rapprocher au mieux du langage et des moeurs de l'époque. La finesse cohabite avec la rusticité, courtoisie et ordurier font la paire , parfois romantique, souvent sarcastique, toujours dramatique. C'est une écriture de haute volée dans le registre de la piraterie .
Graphiquement, c'est globalement soigné avec des doubles pages magnifiques et quelques cases admirables .Alors certes il y a de temps à autres des erreurs d'inattentions et parfois même du crayonnage, mais ceci n'enlève en rien la qualité général du dessin sur cette oeuvre. Dans certains cas, c'est à couper le souffle tant ça fourmille de détails. On se prend parfois à vouloir être du voyage sur ces îles paradisiaques, jusqu'à ce que l'image suivante d'un équipage fiévreux, affamé et braillard nous rappelle la condition de pirate, prêt à tout pour quelques deniers, deniers qui sont l'espoir d'un meilleur lendemain pour ces rejetés de la civilisation ou de quelques nuits alcoolisées dans les bras de filles de joie pour les plus marginaux .
C'est une aventure palpitante, à déguster délicatement car elle se termine en quatre petits tomes seulement (et c'est très bien comme ça) .
Un hommage à la légende, au mythe, au souffle épique. Mais le scénario hésite parfois entre les genres pour en devenir confus. Il installe parfois des longueurs et, à l'inverse, est quelquefois trop rapide, ne répondant pas à tous les thèmes abordés ou à toutes les épreuves proposées. Des couvertures et quelques planches magnifiques !
Effectivement l'histoire se termine de manière explosive. Néanmoins j'ai eu du mal à terminer, une petite impression que la fin est quand même un peu baclée. Je suis peut être un peu dur ..
3/5 je recommande quand même
Effectivement l'histoire se termine de manière explosive. Néanmoins j'ai eu du mal à terminer, une petite impression que la fin est quand même un peu baclée. Je suis peut être un peu dur ..
3/5 je recommande quand même
La série LONG JOHN SILVER se conclut de manière explosive (c'est le cas de le dire ...) avec ce très bon quatrième volet. Un scénario qui fait la part belle aux scènes d'action spectaculaires, malgré quelques passages assez confus (pas tout pigé à l'enchaînement des séquences "mystiques" ...). La narration dans les trois dernières pages offre une conclusion pleine d'émotion.
Un dernier tome digne de cette série épique, magnifié par des dessins et des cadrages impressionants.
Si vous cherchez une série accrocheuse et de la grande aventure à l'état pur, LONG JOHN SILVER est incontestablement la série qu'il vous faut !
Une fin en beauté !!!! Ce dernier tome est fantastique, tout comme la série. Les dessins sont magnifiques et à couper le souffle.
Et bien un 4eme tome un peu en dessous des 3 précédents, mais une fin digne de Long John.
J'aurai préféré aussi quelques planches sur lord Hastings qui disparaît aussi vite qu'il apparaît.. Mais je chipote là...
Long John Silver est incontournable et reste de loin, la meilleure série de Pirates que j'ai lu.
Effectivement ce 4ème tome coupe court avec le raffinement des 3 premiers, effectivement la narration est mise au placard et effectivement l'ouvrage est moins propre et subtil. Mais n’est ce pas au final à l'image de nos fameux pirates ? Une fin en apothéose pour les héros comme pour la série, que demander de plus pour renforcer l'aspect épique de ce dernier tome... Un opus à l'image d'une vie de piraterie, vive, haute en couleurs, violente, légendaire mais trop courte !
Beaucoup d'action dans ce 4ème et dernier tome. Un poil trop peut-être car certains personnages d'une importance capitale sont sous-exploités.
Lord Byron Hastings (que l'on cherche depuis le tome 1 !) apparaît et meurt en une planche. L'indien Moc va et vient tel un figurant. On regrettera aussi le côté fantastique du récit qui ne sert pas à grand chose ; une tribu sanguinaire façon 'Apocalipto' aurait suffi.
Ces bémols ne doivent toutefois pas faire oublier le dessin de Lauffray, toujours aussi génial : ambiances sombres, cadrages ciné, expressions faciales démentes...
Alors, à lire ? Évidemment !
C'est superbe, c'est sombre...
une belle histoire d'aventure!
La meilleure série sur le thème de la piraterie à mon sens.
4/5
Bon, il faut s’habituer au graphisme (sans quoi Lady Hastings serait craquante, et on ne verrait qu’elle !!!!), mais une fois cette étape franchie, quel régal pour un scénario aussi sombre que l’âme de nos bons vieux pirates, sanguinaires et roublards à souhait. INDISPENSABLE.
Magnifique ... Magistral !!
Messieurs, je ne vois vraiment pas pourquoi certains d'entre vous ont accordé une mauvaise note à ce tome qui me semble réussi en tous points et clos avec brio cette œuvre.
Je n'ai pas trouvé de ''délire'' mystico religieux ! Certaines civilisations précolombiennes pratiquaient bel et bien le sacrifice humain, et ils croyaient que cela apaiserait le courroux des Dieux ou ils invoquaient Leur clémence pour avoir une bonne récolte ou des trucs du genre … Dans Long John Silver, ils croyaient qu'en sacrifiant continuellement jusqu'au jour J, ils allaient ressusciter leur Dieu !
Long John est resté fidèle à lui-même, il se savait condamné et a fait ce qu'un homme dans sa condition et ces circonstances aurait fait et il ne dit pas des conneries à la Bruce Willis mais clame haut et fort ses convictions. Et comme dirait ce bon docteur Livesey : On peut tuer l'homme mais on ne tue pas la légende :)
Personnellement, j'ai adoré cette histoire, considérée comme culte et restera sans aucun doute, dans les annales !
Chapeau bas messieurs les auteurs !
Franchement l aventure c etait fou.... On en redemande ... Moi j ai adorer perso... Je vais fouiner pour retrouver une histoire de pirate aussi bien dessiner que celle ci...
très déçu par la fin, on ne sais pas comment terminer l'histoire alors hop, un petit coup de fantastique (un très gros coup même) sans queue ni tête et passez muscade! les braves lecteurs n'y verront que du feu et il y en a même qui crieront au genie!
moi pas, j'ai pas aimé....
Bof, Bof, Bof, pourquoi tant de haine, pourquoi briser le rêve d'une série magique ..... Aprés 3 albums captivants, on bacle ...
sans doute un autre projet plus important et puis comme d'hab, tant pis pour le lecteur.
"Guyanacapac", c'est l'erreur de la série, le quatrième acte d'une grande épopée romanesque qui tombe abruptement dans la surenchère, le pop-corn Hollywoodien.
Le duo Dorison/Lauffray nous avait habitué avec les précédents tomes à une narration maitrisée, un suspens en crescendo, une atmosphère trouble et captivante, un regard nostalgique vers un genre que l'on croyait perdu...
...mais dès les première pages de ce quatrième album, toute la structure, toute la force de la série « Long John Silver » s'effondre comme un château de cartes. On ressent amèrement le désintérêt total des auteurs pour la conclusion de leur histoire, pourvu de « faire de l'épique » avec des dinosaures, des morts à la pelle et de grosses explosions...2/5
Dorison nous emmène dans un style ésotérique qu’il a l’air d’affectionner quand on connaît déjà un peu l'œuvre de ce scénariste, donc il fallait s’attendre un peu à découvrir le même genre. Personnellement, j’ai été un peu déçu dans la construction de ce volume car par moment on passe d’une case à une autre s’en trop comprendre ce qui c’est passé entre les deux. Ça donne un peu l’impression de vouloir boucler l’histoire vite fait bien fait, sans que ça soit trop parfait. Un peu bâclé par moment mais l’histoire reste intéressante mais sans être extraordinaire. C’est divertissant.
Enfin lu le T4 après m'être enquillé les trois premiers, histoire de bien tout saisir. Et mes aïeux, quelle déception ! Tout ça pour ça, vraiment ? On nous saborde une super histoire de pirates pour nous servir un délire mystico-religieux à peine crédible qui vient bousiller tout ce qui avait été fait avant ? Ben m*** alors... Et en plus, le dessin de Lauffray est pas au top. Ca en jette, mais c'est de l'esbrouffe. Narration mal fichue, ça ne s'enchaîne plus aussi bien. Un peu pompeux, assez laborieux. Une fin en roue libre, quoi.
Une fin hollywoodienne
Ce 4ème tome est le dernier d’une série d’aventure qui est, sans conteste, une série de référence. Le personnage de Silver est fidèle à sa légende. Il reste le pirate vaillant et impitoyable dans toute sa splendeur, et on apprécie. Les auteurs se sont également attachés à soigner un dénouement où chaque personnage-clé de l’aventure a rendez-vous avec son destin.
Mais j’attendais beaucoup de cette fin et, je dois le dire, j’ai été aussi légèrement déçu. Lauffray et Dorison ont confondu, dans bien des séquences, théâtralité et spectacularité. A l’instar d’un blocbuster américain, ça pète, ça explose et c’est un peu facile. Il y a aussi cette atmosphère hallucinatoire omniprésente qui dénature, selon moi, un peu le monde de la piraterie.
Il n’en reste pas moins qu’on passe un très bon moment de divertissement et je continuerai à conseiller vivement cette série aux personnes en mal d’aventure !
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Au revoir Long John et merci pour cette aventure au dessin et aux couleurs hors du commun, avec un excellent scénario pétri de larmes et de sang...Lady Vivian nous manquera également, tout comme le loyal Grisou ou ce têtu d'irlandais de Mr Dantzig...Exceeeellent divertissement, avec classe tout de même...
très belle fin d'histoire, des dessins magnifiques, dans la ligné des précédents.
une très belle série qui vous emmène dans un autre siècle plein d'aventure
Un nouveau grand classique du franco-belge.
La série est monstrueuse et met vraiment en avant cet esprit d'Aventure et la mélancolie qui l'accompagne en cette fin d'époque de piraterie.
C'est vraiment épique à couper le souffle.
Le dessin accompagne à merveille cette grandiloquence et les personnages sont vraiment complexes et sublimes dans leurs aspirations (les persos sont vraiment le point fort de la série à mon avis).