L
ynn a été attirée par Zachary Ritt chez Marcellus Gunderson, le frère du dirigeant des Fathers of Realms, l’ordre occulte auquel elle appartient. Ce dernier lui apprend que celui qu’elle prend pour un traître et qu’elle vient de tuer, a surtout cherché à la protéger des projets d’Ambrose Gunderson. Son mentor lui a toujours caché sa véritable nature et compte bien l’utiliser pour satisfaire ses ambitions.
Après un premier tome alerte mais qui pouvait laisser le lecteur dans l’expectative tant les tenants et aboutissants de l’intrigue demeuraient cachés, Sylvain Cordurié choisit de fournir toutes les explications dès les premières pages de cette suite. Résultat, le reste de l’album est surtout constitué par l’action et livre un dénouement relativement convenu. Heureusement, l’auteur fait jouer toute son expérience pour mener de manière distrayante et bien construite ce rush final.
Il s’appuie parfaitement sur les capacités de Marco Santucci qui, fort de sa technicité acquise sur les comics, propose une mise en scène dynamique qui sied au rythme imprimé par la narration. Le travail d’Axel Gonzalbo aux couleurs, qui maintient l’identité visuelle des séries développées par le scénariste dans la collection 1800, est également à souligner.
Un récit manquant d’épaisseur qui, toutefois, offre un agréable moment de détente, ce qui n’est déjà pas si mal.
Magnifique couverture.
Ce second tome apporte les réponses posées dans le premier. Il y a une nette amélioration à la lecture, on comprend enfin certaines motivations des personnages. Celui de la Mandragore prend un peu de profondeur mais son caractère reste trop lisse pour être autre chose qu'un "objet". C'est seulement dans les dernières planches qu'elle devient vraiment intéressante.
Le récit avance bien et se conclue avec talent.
Le dessin est bon mais le trait manque de finesse, il est toujours épais.
Cette série n'est donc pas sans défaut mais avec un dessin dynamique, une héroïne sulfureuse et une histoire de démon plutôt bien tournée, elle vaut le coup d'œil.