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’autres clés sont retrouvées au manoir de Keyhouse, sauf celle de la porte noire tant convoitée par l’inquiétant Zack. La situation semble se stabiliser, mais les tentatives de Kinsey et de Tyler pour retrouver une vie normale avortent, plongeant les jeunes gens dans le doute. Bientôt, un fantôme du passé va tenter de faire basculer le destin du côté du bien, cependant, les forces du mal sont pleines de ressources.
Joe Hill, nom de plume de Joseph Hillstrom King, a tout du surdoué. Son premier livre, un recueil de nouvelles, est doublement primé. S’ensuit un roman qui lui aussi sera distingué et la bande dessinée Locke & Key qui connaîtra également les honneurs en recevant l'Eisner Award 2011 du meilleur scénario et le British Fantasy Award 2009 du meilleur graphic novel. Le fils de Stephen King fait preuve d’une maîtrise narrative aigüe. Son récit est d’une force incroyable introduisant le fantastique de manière équilibrée et tendue. Ses ellipses et flashbacks sont gérés avec beaucoup d’à propos et n’amènent jamais de rupture dans la lecture. De plus, comme son aîné, il ne se contente pas de son imaginaire foisonnant, basant son histoire sur des personnages complexes, intéressants et mêmes attachants. Les passages entre les différents acteurs de cette aventure sont parfaitement maniés et donnent énormément de rythme.
Ce quatrième tome est marqué par un léger changement par rapport à la trame des opus antérieurs. Les évènements ne semblent plus faire progresser l’intrigue, l’auteur paraissant se concentrer sur l’évolution des enfants de la famille Locke. Des clés (la clé animale, la clé de peau, la clé du philosophoscope,...) sont bien présentes sans, toutefois, apporter les mêmes bouleversements que précédemment. Que ceux qui pourraient s’en inquiéter se rassurent, le scénariste va reprendre sa marche en avant en témoignant, une nouvelle fois, d’une créativité étonnante jusqu’à un final qui augure d’un contexte préoccupant pour les héros.
Au dessin, Gabriel Rodriguez livre une partition qui a de quoi dérouter ceux qui ne sont pas habitués aux comics. Pourtant, une fois cette réticence initiale vaincue, le travail fourni s’avère extrêmement bien ciselé. Son trait parfois caricatural – presque « cartoonesque » – s’attache à construire l’atmosphère et à rendre, le plus habillement possible, les émotions des protagonistes dont les visages restent précis et reconnaissables. Sa mise en scène est juste et efficace. Il faut également signaler qu’il se permet un hommage – très réussi – à Bill Watterson (Calvin et Hobbes) et aux séries EC Comics.
À moins d’être totalement allergique au surnaturel, difficile de ne pas se retrouver accro à cette saga qui a tout pour devenir incontournable.
Ce tome est tout aussi bon que le précédent. Le mystère et la sensation d’inconfort du lecteur sont entretenus par la découverte de nouvelles clés, bien sûr, mais aussi par des processus stylistiques divers: changement de dessin, accélération du temps... L’étau se resserre avec un superbe final très prometteur pour la suite.
Le volume 4 ouvre de nouvelles portes à cette aventure à clés.
Et l'inovation est toujours présente, notamment avec le premier chapitre parvenant à mixer horreur à la façon de Bill Watterson !
Excellent. Un comics à découvrir et au bout de 4 volumes cela ne s’essouffle absolument pas et que dire de la fin qui nous entraîne vers un futur qui s'annonce des plus palpitant.
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