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ouché par le plasme, le préfet spécial Joël Beauregard a basculé dans la folie. Utilisant la télévision et le système vidéo qui quadrille la ville, il se sert de son pouvoir hypnotique pour libérer tous les bas-instincts de ses concitoyens, déclenchant la violence dans les foyers comme dans la rue. Capturés par la brigade des phénomènes, Frank, qui ne comprend toujours pas les pouvoirs dont il est investi, et la gargouille de la cathédrale Notre Dame assistent impuissants au déchaînement du chaos. Mais l’heure de la délivrance est proche, tout comme celle de la révélation.
Le tome précédent avait fait naître le doute dans l’esprit de certains, mais il s’agissait manifestement de l'ultime virage avant la dernière ligne droite. Là, maintenant, plus moyen de se cacher, il faut tout donner sous peine de décevoir et de gâcher les efforts initiaux. Serge Lehman impose un rythme endiablé, rassemblant les morceaux éparses, mêlant habilement actions et révélations, pour proposer une conclusion cohérente. Les masques tombent, le (super) héros et l’univers construit autour de ce Paris fantasmé se révèlent, démontrant toute la science et la maîtrise narrative du scénariste.
De leur côté, ses compères, Stéphane Créty (dessin), Julien Hugonnard-Bert (encrage) et Gaétan Georges (couleurs) unissent leurs capacités pour soumettre un visuel à la hauteur de l’histoire. L’alternance de gros plans et de vues larges, la variété des cadrages qui s’inspirent des codes des comics ou, encore, la précision et le détail propre au franco-belge – sans jamais perdre en lisibilité -, tout concourt à offrir dynamisme et fluidité et créer superbement l’ambiance de cette fin apocalyptique. La colorisation, adaptée aux différentes ambiances et situations, participe pleinement à ce feu d’artifice.
À l’arrivée, comme cela était prévisible, il y a un vainqueur : le lecteur et ce, doublement, puisque, s’il y a bien une fin, elle résonne plus comme un au revoir qu’à un adieu.
Le 3 se rapproche du 1, ce quatrième se rapproche du second.
On retourne dans les gros combats, du « plein la vue » à l’américaine, du grandiloquent dans les dernières pages…
Hop, mon intérêt redescend après le tome précédent.
Certes, la « guerre civile » est pas trop mal réalisée et ça pourrait être intéressant à suivre, mais ça reste grossièrement paf paf boum boum, sans subtilité, et avec une morale décevante.
Pire, ça donne l’impression que ce n’est que l’esquisse d’un prologue et que pour vraiment profiter de l’histoire, il faudrait encore lire 50 tomes…
Ça reste joliment fait mais sans plus. Dans les comics américains, de Superman à n’importe lequel, il se dégage une force, une animosité puissante des images. Pas là. C’est joli mais ça n’est pas tripant.
Un 1er cycle de 4 albums, sans intérêt.
La couverture est une escroquerie, puisque le dessinateur n'est pas celui de l'album, et ce dessin est bien flatteur pour le contenu.
Cela part mal.
Et la lecture des 4 albums n'arrange rien.
Est-ce vraiment nul ?
Non, mais pas terrible quand même ; le héros n'est pas attachant, son entourage non plus, et certains intervenants ne sont pas d'un grand secours pour l'histoire qui est racontée (je pense aux nautoniers, et surtout celui qui sort avec la soeur du héros).
Graphiquement, on est loin de quelque chose de correct ; par moments, cela frôle le niveau de comics de chez Image (pas un compliment), je pense à la pige de Greg Capullo période "Haunt".
Mais là où les comics sont produit à la chaine, et où il faut sortir 22 pages par mois, on ne demande à un auteur français de ne sortir que 50 pages par an, et donc cela devrait se voir dans la qualité du dessin. Ce n'est pas le cas, ici, et c'est une déception.
Le scénario révèle quelques bonnes idées (la gargouille, ami ou ennemi, amateur de citations latines, est LA bonne idée de la série), mais laisse trop peu de souvenirs, au final.
Et puis, bonjour les clichés...
Le prêtre pédophile, il y avait longtemps !
C'est marrant comme les auteurs préfèrent nous parler de catholiques dévoyés plus qu'ultra-minoritaires (et dont la déviance n'est pas spécialement liée à une religion, mais plutôt à une maladie qui dépasse la fonction et touche essentiellement des pères de famille, toutes confessions confondues, et des instituteurs) plutôt que de musulmans barbares...
Un manque de courage, peut-être ?
bon, la fin du 1er cycle laissait entendre qu'il y aurait une suite.
3 ans plus tard, le projet semble enterré, et c'est très bien ainsi.
La série MASQUE se finit avec ce quatrième et dernier album. La confrontation finale avec le héros et son ennemi est très décevante car vite bâclée. Pas de duel final spectaculaire, des révélations assommantes … rien de folichon donc, si ce n’est le personnage de la Gargouille qui apporte une fine touche d’humour à cet épisode.
Ce tome 4 clôt le premier cycle de la série « masqué » qui commence dans le Caucase quand le sergent Braffort est grièvement blessé en opérations. De retour à Paris, il découvre que la ville a bien changé. Ca commence comme un futur proche type Golden City, en plus noir, teinté cyberpunk puis évolue progressivement vers un paroxysme dans le tome 4 et l’avènement d’un nouveau super-héros : l’optimum.
C’est magnifiquement dessiné, le découpage est bien rythmé et cette série est vraiment une approche nouvelle des histoires de super héros.