O
rpheline depuis peu, Yuzuriha a quitté Tokyo pour le village natal de son père. Alors qu’elle se rend au lycée local, elle se perd en traversant la montagne. S’apprêtant à rebrousser chemin, elle est accostée par un inconnu qui l’invite à le suivre dans une vieille demeure entourée de rosiers. Lors des présentations, son hôte déclare qu’il appartient à une race proche de celle des vampires et en voie d’extinction, la plupart des bébés naissant sans pouvoirs ou devant les partager avec un jumeau à moins de le tuer. Voulant échapper à cette malédiction, il a fui les siens et vit désormais caché dans le bois avec son majordome. Touchée par l’histoire de Serge, Yuzuriha accepte de l’aider en lui offrant régulièrement un peu de son sang. Mais, dans l’ombre, une silhouette s’apprête à détruire ce fragile espoir.
Les ruines écarlates reprend le thème classique des descendants de Dracula, sans y apporter de véritable touche d’originalité. Les quelques infimes particularités viennent surtout renforcer le côté inévitable de la tragédie qui se noue dès les premières pages, la destinée funeste du héros masculin se faisant rapidement sentir. Bien cadencé, le récit se déroule aisément et monte progressivement en puissance, l’action étant plus présente dans la deuxième partie du one-shot. Si la fin se révèle trop prévisible et qu’une certaine superficialité dans le traitement se fait sentir à cause du format, l’atmosphère, elle, s’avère juste assez sombre pour paraître relativement convaincante et éviter la mièvrerie. Par ailleurs, à défaut d’avoir un caractère fort et charismatique, les personnages ne manquent pas d’être plutôt attachants. Quant au dessin de Bonta Ooki, il possède un certain charme et accompagne agréablement le propos par son trait à la fois léger et expressif, ainsi que son découpage soigné.
Un titre de facture honorable qui se laisse lire avec plaisir, même s’il aurait gagné à être plus piquant.
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