A
lors qu’Aglaëe Aglaé pensait ne plus revoir l’hypnotique docteur Flux, voici que Léon, le gorille blanc de ce dernier, sème la terreur dans la capitale et met l’inspecteur Gallimard sur les dents. De conjectures en hypothèses, les Maîtres de l’étrange sont désormais convaincus que l’énigmatique don Armando est au centre d’une bien curieuse affaire et que le grand singe y joue un rôle déterminant. Il ne leur reste plus qu’à trouver une invitation à la soirée qu’organise le banquier mexicain et pour laquelle le Tout-Paris est pris de frénésie. Mais pourquoi un tel engouement ?
Adèle Blanc-Sec a fait des émules ! Faut-il y voir un effet de mode ou un pur hasard éditorial mais voilà qu’à très peu d’intervalle, Aglaëe Aglaé et Flora Vernet - Aspic, détectives de l’étrange - se croisent dans les bacs des officines.
Exit les ptérodactyles, les savants fous et place à une jeune femme de bonne famille, dotée d’un solide caractère et d’un physique à l’avenant. Cependant, si cette suffragette en herbe souhaite donner quelques reliefs à une vie par trop monotone, ses aventures demeurent fort convenables et n'ont pas l'excentricité de celles de son aînée, et ce ne sont pas les vieux garçons qui lui servent de chaperons qui risquent de la dévergonder. Jouant plus sur la déduction et les logiques de l’esprit que sur les muscles et les effets de poings, Li-An réalise un album à l’ambiance nostalgique où les Apaches de Paname possèdent des allures de Pieds Nickelés. Bref, l’ensemble se complait dans le bienséant et le classique jusque dans sa mise en pages ou en couleurs… et c’est ce qui en fait tout le charme.
Son enquête terminée, la blonde détective s’en retourne à la maison, bien gentiment, mais quelque chose laisse à penser qu’une nouvelle confrontation avec le beau docteur Flux ne serait pas que pure spéculation.
Chronique du tome 1
Poster un avis sur cet album