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ne attaque venue du ciel a plongé la terre dans l’anarchie. Toutes les grandes puissances ont disparu laissant la place aux seigneurs de guerre, aux nouveaux messies capables de galvaniser des peuples affamés vivant dans la terreur. La seule loi qui existe encore, est celle du plus fort. Un tel cadre est propice aux activités de la Chaos Team, groupe de soldats envoyé à travers la planète pour des missions de protection, qui ne manque pas d’opportunités pour faire fructifier le capital de son employeur, la société Blackfire.
Voici la nouvelle œuvre du duo de Block 109 et de ses dérivés (Étoile rouge, New York 1947, Opération soleil de plomb et Ritter Germania). Encore une fois, ils proposent une série B pleinement revendiquée et assumée, truffée de références que les amateurs du genre ne manqueront pas de chercher et d’analyser. L’anticipation remplace l’uchronie mais les ingrédients de base sont les mêmes : combats, exploits guerriers, pays en proie à la tyrannie, la sauvagerie et le fanatisme. Il ne faut pas s’attendre à des intrigues alambiquées, des propos métaphysiques ou des analyses sociologiques. Le scénario propose de suivre des mercenaires dans des aventures pleines de testostérone, de guns, de fureur et d’action. Pourtant, Vincent Brugeas prend également le temps de bâtir ses personnages, les sortant peu à peu des clichés propres à ce type de récit. De même, la vision du monde est pour le moment parcellaire et ne manque pas d’interroger sur les intentions du scénariste et les développements futurs. Ceci est notamment vrai en ce qui concerne l’origine et le but de l’agression extra-terrestre qui a laissé l’Humanité dans le chaos ou la raison des frappes chirurgicales effectuées de temps à autres par les vaisseaux en orbite.
Dès l’ouverture, ce qui impressionne, c’est le travail de Ronan Toulhoat. Les habitués reconnaîtront bien évidemment sa griffe, son trait extrêmement dynamique et efficace. Il semble avoir encore progressé dans la mise en scène et la composition de ses planches. Son cadrage et son découpage donnent beaucoup de rythme. L’utilisation de la couleur et de la lumière est particulièrement réussie, offrant de nombreuses nuances dans des décors impressionnants. Toutefois, la vraie nouveauté se situe au niveau des visages des protagonistes qui sont bien plus reconnaissables et expressifs que dans les productions précitées.
Un début bougrement lisible, une partie graphique convaincante, un contexte intéressant qui ne demande qu’à être développé, bref une réussite.
Cette histoire inspirée du film Word Invasion: Battle Los Angeles m'a apparu trop bourrin. J'ai très vite été gagné par l'ennui. L'originalité provient du fait que les extraterrestres après avoir tout détruit repartent pour laisser les hommes se déchirer entre eux. Par conséquent, on ne les verra pas.
Le reste ne sera qu'une succession de flash-back intitulées 140 mois après l'invasion, 22 ans avant l'invasion, trois mois avant l'invasion, 45 mois après l'invasion... Cependant, ne vous y fiez pas: on ne verra rien de l'invasion mais juste les conséquences de ce monde apocalyptique.
Les personnages sont stéréotypées à l'extrême. On reconnaître un Fidel Castro ou un clone de Che Guevara. La multiplication des références ne m'a pas impressionné. Cela tire dans tout les sens. Ce n'est pas mon genre de bd.
Un album compliqué. Le dessin est parfait, mais la narration est très très difficile à intégrer. La succession de chapitres avec ses présentations de personnages (comme si on nous racontait plusieurs histoires) est désagréable. De plus, cela gêne la progression générale de l'histoire, à trop vouloir présenter les personnages, on se perd à essayer de comprendre une situation alors que le cœur de l'histoire est juste à côté.
Enfin cette série est imprégné de trop de références. Dommage, car Block 109 était très bien.
Vincent Brugeas et Ronan Toulhoat m’avaient déjà enchanté avec leur précédente série chez Akiléos Block 109. J’avais bien accroché à cette uchronie qui traitait de la 2ème guerre mondiale. Allait ‘il en être de même avec ce Chaos Team ?
Allons droit au but, j’ai été enchanté par la lecture de ce premier tome !!!
Le pitch de cette nouvelle série n’est pas forcément des plus novateurs au premier abord, une invasion extra-terrestre a ravagé la Terre, déjà vu plusieurs fois du côté d’Hollywood. Les Etats se sont effondrés et pour les remplacer d’autres entités ont pris la place. Les nouveaux Catholiques pour l’Europe, des fanatiques Islamiques pour l’Afrique, des Cartels pour l’Amérique du Sud et aussi des mercenaires qui vendent leurs services aux plus offrants. Cependant, Vincent Brugeas a su nous mitonner un scénario aux petits oignons !! Scénario qui nous tient en halène du début à la fin de ce premier tome. Vincent Brugeas a su alterner les scènes d’actions, les retournements de situations, les surprises et surtout il prend le temps de développer et de présenter ses principaux personnages. Une vraie réussite cela rend d’autant plus attachant ce Chaos Team, qui est une bande de mercenaires qui travaillent pour la société Blackfire. Le mélange science-fiction, action, monde post-apocalyptique est une vraie réussite !!!!
Les dessins de Ronan Toulhoat ne sont peut-être pas les plus aboutis ou supers fignolés de l’univers de la bande dessinée. Mais ils collent parfaitement à l’ambiance présente dans ce Chaos Team et personnellement j’ai été conquis par son style plein de vie et de fureur !!! Que dire de la colorisation !!!! Une tuerie !!!
Chaos Team ma première claque de l’année 2013 !!!! Un gros coup de cœur !!!! Merci à vous messieurs !!!