S
i un pouvoir de Zelphire peut naître chez les jeunes victimes de sévices répétés, son miroir, le Dreghan, se nourrit des souffrances d'autrui.
Dans ce troisième tome, Karim Friha développe son univers steampunk avec l'exploration de l'origine du mal.
La paix semble être revenue sur Béremhilt, mais sous le masque de l’acceptation de la démocratie, les partisans de l’ancien régime ourdissent un nouveau complot. Cachés sous les oripeaux du culte dreghan, une secte qui pratique des sacrifices de Zelphires, ils projettent de ranimer le mythique tyran Drei Ghanara, la source de l'esprit maléfique qu'ils vénèrent.
Ils prennent en otage Apolline et Vermignon ainsi que le professeur afin que ce dernier déchiffre les notes qui les guideront vers les ruines du palais du Roi-Sorcier. Eléonore et ses prétentions littéraires se retrouvent sur le même vaisseau pour avoir écouté à la mauvaise porte. C'est donc un triple sauvetage, car il faudra sauver la République au passage, qui attend Sylvan et Séraphine, l'homme-arbre et la femme-pieuvre.
Il est toujours plaisant de retrouver les personnages attachants du Réveil du Zelphire dans une nouvelle aventure. Ce dernier volet ne dépare pas les précédents : un scénario cohérent, généreux en péripéties, des détails qui enrichissent peu à peu le monde et le passé de ses héros et, surtout, une vraie fin. Chaque album représente une histoire complète.
Le dessin burtonien pour le trait, mais tout en lumière douce, illustre une balade rafraîchissante dans une Belle Époque fantasmagorique qui rappelle l'ambiance du Château Ambulant (film d'animation de Hayao Miyazaki).
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