A
u Pays du Soleil levant, les samouraïs en rupture de ban sont des maudits. Pourchassés pour avoir tué l’héritier du clan Pajan, Okko et ses compagnons d’infortune errent désormais à travers un pays en guerre essayant de subsister et de rejoindre la cité des Mille Forges, pour un final théâtral.
La bonne fortune d’un album est aléatoire et mystérieuse, mais à défaut d’en connaître les raisons, il est possible de faire quelques constatations qui n’ont cependant pas force de loi. Ainsi en est-il d’un monde et d’un héros qui font écho aux lecteurs ; tel est visiblement le cas pour Okko et le Japon féodal dans lequel il évolue à grands coups de katana.
Quelles que soient les latitudes ou les époques, le mythe du chevalier errant a toujours subjugué et l’Orient ne semble pas faire exception à la fascination qu’exercent ces guerriers solitaires. Mais un beau sujet ne fait pas forcément une belle histoire et il faut de sacrées qualités de scénaristes et de graphistes (ou alors beaucoup de chance) pour transformer un thème aussi éculé en succès du box-office. À l’évidence, Hub (aidé d'Emmanuel Michalak au story-board) est de ceux-ci et sa série réinterprète brillamment l’iconographie japonaise. Subséquemment, les règles du bushido, les facéties morbides des yōkai, les cinq cercles de Miyamoto Musashi, la sensualité des geishas, les arcanes du théâtre nô ou l’art du bunraku s’enchevêtrent afin de créer un univers propice aux aventures d’un rônin, un rien bad boy. Au fil de planches superbes, hautes en couleurs malgré un hiver des plus blancs, Hub reprend les codes visuels des estampes qui firent la réputation de l’Archipel et fait de cette bande dessinée le miroir où se reflète un Japon idéalisé.
Toutefois, les errances de Okko, Noburo, Noshin prendront bientôt fin, car après l’Eau, la Terre, l’Air et le Feu, le prochain et ultime cycle sera celui du Vide et il risque de s’installer durablement une fois la dernière page du diptyque tournée.
Second et dernier album du cycle du feu, on a ici un récit plus sombre que les cycles précédents. Okko et ses compagnons sont désormais des hors-la-loi et cherchent un moyen d'échapper au couroux de la famille du Pajan. Excellent récit sur tous les points, la fin est très bonne.
Fin en apothéose pour ce cycle du feu, qui porte bien son nom, en raison de l'origine de cette histoire et du point de vue narrateur de Tikku.
Pourchassé par le clan du Pajan, Okko et ses compagnons n'auront de cesse de déjouer leurs poursuivants et tenter de laver leur honneur en trouvant la réponse à leurs questions dans la cité des mille-forges. Le récit gagne en puissance par les profondes intrigues et machinations, des révélations surprenantes et un final.. qui n'en est pas vraiment un :)
Les dessins continuent à être sublimes, riches en détails et couleurs vives.
Vivement le dernier cycle !!!
Un excellent second tome pour ce cycle du feu. L'intrigue est excellente et les dessins aussi.
Pour moi le meilleur des quatre cycles.
Wow! J’avais terminé le tome 7 enthousiaste et impatient de connaitre la suite. L’attente fut longue mais elle en valait la peine!
Okko et ses amis sont désormais pourchassés par tous pour l’assassinat de l’héritier de l’empire du Pajan lui-même. Aux abois, ils n’ont d’autre choix que de chercher à dénouer la trame de la sombre machination qui les a mené à cette situation.
C’est du grand spectacle, avec toujours autant de talent dans le dessin, les scènes dans la neige sont splendides. Pour cet album, je tire mon chapeau au scénariste. quelle intrigue! Un complot magistral, complexe et retors comme on les aime mais intelligible. Le lecteur en ressort ravi d’avoir enfin découvert ce qui se cachait derrière ce coup monté sans être complètement perdu comme quand certains auteurs veulent en faire trop. Les personnages secondaires sont excellents eux aussi parce que Hub prend la peine de leur donner une certaine profondeur et ne les cantonne pas au manichéen rôle du méchant.
Bien entendu, l’album finit par une accroche qui nous fait comprendre que ce n’est pas encore fini….et nous condamne à attendre encore les prochaines aventures du Rônin en disgrâce.