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lors que le Président des États-Unis s’apprête à prendre un bain de foule new-yorkais, au grand dam de ses gardes du corps, un homme ajuste son fusil à lunette. Au moment où il s’apprête à commettre l’irrémédiable, il se souvient des paroles de sa mère qui lui avait prédit qu’un jour, il entrerait dans l’Histoire. C’est désormais chose faite. Mais qui est donc cet assassin marqué du chiffre XIII ?
Voici déjà le cinquième tome de ce spin-off visant à approfondir l’univers de XIII en se concentrant à chaque fois sur l’un des personnages-phare de la saga. Après la Mangouste, Irina, Little Jones et le colonel Samuel Amos, la série XIII Mystery lève donc le voile sur Steve Rowland.
Chaque tome de cette saga étant attribué à un duo inédit d’auteurs (tandis que Jean Van Hamme garde un œil sur l’ensemble afin d’éviter au maximum les incohérences scénaristiques), le lecteur ne sait jamais trop à quoi s’attendre. En voyant l’un des meilleurs scénaristes du moment aux manettes de ce cinquième volet, il n’a cependant pas trop de soucis à se faire.
Si Steve Rowland n’est présent qu’au début de l’intrigue de la série-mère, il demeure néanmoins le premier XIII, celui qui a appuyé sur la gâchette lors de l’assassinat du Président William Sheridan. L’album s’ouvre d’ailleurs sur cette scène pour ensuite revenir sur le passé de cet assassin. De son enfance dans un environnement ségrégationniste et violent à son enrôlement dans le complot des XX, en passant par son passage chez les SPADS, l’auteur n’oublie aucun détail. Utilisant plusieurs protagonistes de la série à très bon escient et octroyant un rôle particulièrement intéressant à Kim Carrington, Fabien Nury propose une intrigue d’espionnage rondement menée et alliant avec brio action, développement psychologique et suspense.
Si cet album suit tellement bien la saga principale que l’histoire a finalement du mal à surprendre, il se referme néanmoins avec l’impression d’enfin connaître Steve Rowland et c’est bien là que se situe le but de ce spin-off. Tandis que ce one-shot dresse un portrait d’une grande justesse, le graphisme respecte également à merveille la charte graphique de la série.
Un très bon one-shot !
Un très bel album, intéressant et bien relié à la série-mère.
Ce one shot nous en apprend plus sur Steve Rowland, jeune étudiant proche des mouvances d’extrême droit, approché par les services secrets états-uniens.
On en apprend davantage sur ses motivations, son côté sociopathe et son engagement dans le projet d’attenter contre le président Sheridan.
Un vrai plus pour comprendre la série-mère : voilà à quoi devraient correspondre tous les spin off. Un ajout indéniable, de surcroît magnifiquement mis en image par Guérineau.
Au début, j’ai trouvé curieux de s’intéresser à un personnage dont notre fameux héros XIII avait copié l’identité. Après lecture, je trouve que ce n’était pas une si mauvaise idée que cela car nous remontons réellement dans la partie clé de la saga. On découvre la réelle personnalité de Steve Rowland qu’il n’est pas aussi facile de cataloguer. Il aura été victime d’une enfance dominée par un père aux idées haineuses et par certains évènements tragiques qui le feront dévier du droit chemin. Bref, c’est l’un des titres les plus révélateurs de cette série dérivée. Pari réussi pour Fabien Nury.
Personnage principal du complot menant à la mort du président Shéridan, il ne pouvait faire l'économie d'un album de ce spin off. Fabien Nury a parfaitement suivi l'histoire de Steve Rowland, telle qu'elle est décrite dans "XIII mystery", la référence de Van Hamme,
On y retrouve la pseudo supériorité de la race blanche, la puissance de la famille Rowland mais un autre regard sur l'assassinat de Shéridan, qui croise à la fois la vision de la série mère et de l'album "la mangouste", un des meilleurs de ce spin off.
Quant au dessin de Guérineau, même s'il ne s'inscrit pas trop dans la droite ligne de la série mère, on finit par s'y habituer voire par croire à cette histoire par son trait assez réaliste.
Un très bon tome, qui explique beaucoup de choses sur la conspiration des XX, et surtout sur le personnage de Steve Rowland bien sûr, mais aussi de Kim Rowland. Un scénario vraiment bien imaginé, qui donne un éclairage salvateur sur pas mal d'événements simplement suggérés ou évoqués dans la série-mère. L'un des meilleurs spin-off de XIII, d'autant que le dessin est très bon.
Une série qui va en se bonifiant.
Passionnant, comme la plupart des autres tomes de cette série consacrée aux personnages de la série mère (excepté le tome 3). "Steve Rowland" est peut-être (à l'heure actuelle) le tome le plus prenant, centré sur l'une des nombreuses identités de Jason Bourne, heu... XIII.
Suite de la galerie de portrait des personnages de XIII. Pas de nouvelles révélations pour la vie de Steve Rowland, mais un approfondissement de ce qu'on connaissait déjà, et le mystère pas vraiment levé de savoir si Kim était amoureuse de lui. Et puis l'intrigue est tellement compliquée que les invraisemblances ou les contradictions avec la série mère passent. Car le récit est bien raconté et bien illustré.
Pas indispensable donc mais tient honorablement sa place dans la saga.
(cet avis contient des spoilers)
Comme le dit un commentaire précédent, c'est vrai qu'il n'y a pas de révélations-chocs avec cet album mais quelque part je préfère ça.
Question de goût, c'est à chacun de voir.
Je n'avais pas trop aimé que les deux premiers opus utilisent la voie "enfance malheureuse, personnage traumatisé, tueur philosophe qui se pose des questions."
Ici, on a personnage d'un seul bloc. Des capacités intellectuelles mais une vue d'esprit courte. Quand il voit son père, conservateur sudiste jusqu'aux bouts des ongles, battre sa mère alcoolique, il se contente de dire "si elle s'est mal comportée alors il a raison." A dix ans à peine.
Pourtant, les auteurs réussissent à en faire plus qu'un tueur de série b. Ils ont dû se poser la question : comment rendre intéressant un personnage aussi extrêmiste ?
La réponse est sans doute fournie par Jason Fly dans les dernière page : même les pires fascistes sont capables d'aimer.
Rowland continue à aimer Kim même quand il sait qu'elle lui a menti depuis le début, qu'elle ne l'a jamais aimé. C'est ce qui le pousse à vouloir la tirer des griffes de Wally, ainsi que son fils. C'est ce qui le fait tenir malgré les deux balles reçues dans la poitrine.
Ça on le sait déjà certes, mais je trouve l'idée bien illustrée.
Comme pour les autres détails, ce qu'on connaissait déjà mais seulement de manière évasive : la première rencontre avec Kim, celle avec McCall, et ce qui l'amène à entrer dans la conjuration... Je trouve que les idées choisies par le scénariste plutôt intéressantes et pas contradictoires avec la série-mère, du moins au début.
Parce qu'après ça part un peu en vrille. Les auteurs suivent Dorison en ce qui concerne le rôle de la Mangouste dans soleil noir : 2ème tireur et pigeon. Je n'aime pas trop ça et j'ai déjà dit pourquoi dans ma critique sur la mangouste. Encore qu'ici l'idée soit un peu mieux amenée (une discussion entre McCall et Wax sur le fait que Rowland pourrait hésiter au moment fatidique).
Mais après, les contradictions avec la série-mère s'accumulent et l'histoire devient vraiment confuse.
Non, Rowland n'est jamais allé "là où va l'indien", non Kim ne pouvait pas faire déjà partie de la conjuration avant de rejoindre Steve ressuscité en Jake Shelton...
Mais j'admets que le personnage de Kim, m'a toujours posé problème sur le plan de l'intrigue. Elle joue triple-jeu et on ne sait jamais vraiment pour qui. On pourrait supposer qu'elle obéit avant tout aux ordres de Sheridan, mais ça amène des contradictions...
Il y a aussi quelques oublis (volontaires ?) : aucune allusion au cousin David, ni à l'arrestation pour conduite en état d'ivresse. Rowland est bien arrêté mais pour autre chose.
Au final, je préfère quand même cet opus aux trois premiers, malgré les erreurs. La narration est efficace, l'alternance flashback/histoire présente est équilibrée. Les scènes d'action sont bonnes aussi.
Les dessins sont un peu dans le style ligne claire de la Mangouste, mais je trouve que Rowland et Fly sont plus ressemblants.
Assez bon donc.
c'est à lire.
Je n'ai pas appris grand chose: c'est très linéaire et s'appuie beaucoup sur les infos de XIII l'enquête.
C'est bien construit, mais on connait la fin: cela manque d'une intrigue plus poussée au mileiu de l'histoire.
Steve est gaucher ou droitier? ou ambidextre. L'un des seuls défauts que j'ai trouvé au dessin.
Comme toujours dans cette série de spin off, chacun des tomes plaisent, et toujours pareille en se qui concerne celui ci.
L'histoire du personnage de Steve Rowland est très bien trouvé.
En tout cas j'ai vraiment bien aimé, d'autant que la couleur n'est pas aussi moche que sur les derniers styge de Guérinaud.