H
ercule est un combattant aux capacités physiques extraordinaires. Piégé par les Axiomatikos, il leur doit désormais allégeance pour expier sa faute… en attentant l’heure de la vengeance. Ainsi, est-il envoyé sur la planète Némée où de mystérieux massacres sont perpétués depuis peu.
Nouveau space-péplum des éditions Soleil, Hercule n’est pas sans rappeler Le dernier Troyen ou bien Le fléau des dieux. Si l‘on excepte les références mythologiques, la comparaison s’arrête là puisque, ici, il n’est nullement question d’odyssée ou de guerre entre empires mais plus prosaïquement des errances guerrières d’un mercenaire manipulé dans tous les sens du mot.
L’idée de base de Jean-David Morvan d’articuler son histoire autour d’un bad boy intergalactique était des plus intéressantes ! Encore aurait-il fallu pousser la logique jusqu’au bout afin de préserver une part de suspens en évitant d’en faire une victime dès les premières planches. Parallèlement, le scénariste décide d'entrer directement dans le vif du sujet et de clore la première aventure dès l’opus d’ouverture ! En optant pour l’efficacité et le court terme, il ne se permet pas d’installer confortablement son personnage principal et d’expliquer les subtilités de l’univers au sein duquel il évolue. Soumis à un format de quarante-six planches, il se contraint dès lors à recourir à des propos elliptiques et à un découpage à la hussarde. Au final, le récit s’apparente beaucoup à une concaténation de séquences manquant cruellement de transition entre elles.
Sur le graphisme et la mise en couleur, Looky et Olivier Thill produisent un travail qui sert avec réalisme et qualité un scénario où les temps morts n’existent pas. Jouant avec une pagination et un dessin qui savent utiliser toutes les ressources de l’infographie, ils donnent à leur production une puissance, voire une violence en accord avec le fond même de cette nouvelle série. L’ensemble ne fait pas dans la dentelle, privilégiant le poids de la photo et le choc des os.
Un album visuellement très maîtrisé dont la philosophie "terminatorienne" ne parvient cependant pas à convaincre.
On connait toutes et tous le scénario. Mais le dessin... QUEL DESSIN ! des cases et des couleurs absolument superbes. Une série dont on rêverait de lire 12 tomes... Hélas, ce sera trois tomes (toujours trop courts quand c'est bien).
Merci Monsieur Movan, chapeau à "Looky" et bravo au coloriste Thill. !!!
Que les blasés aillent se rhabiller, j'ai passé un très bon moment de BD.
Là où Valérie Mangin avait réussi à transposer la mythologie jusque dans l'espace (Le dernier Troyen), je vois que d'autres auteurs n'ont pas le même succès. Pourtant, l'idée de base est excellente. C'est encore une fois le traitement qui est mauvais.
Morvan se base sur l'action pure sans expliquer les règles et les contours de ce nouvel univers. D'ailleurs, la narration est absente et des pages sans dialogue se succèdent. La lecture sera très rapide (10 minutes à tout casser). Par contre, les dessins sont de toute beauté. Les monstres et autres robots futuristes font véritablement peur. Visuellement, il n'y a rien à redire !
Cela impressionnera sans doute un public adolescent et de jeunes adultes friands de ce genre de mise en bouche. C'est un peu comme si vous regardez un bon film d'action avec une multitudes d'effets spéciaux mais sans psychologie. En effet, pour le reste, il faudra repasser ! Il est vrai que mes récentes lectures sur des sujets plus mâtures font que je m'éloigne d'une bd à deux neurones avec des couvertures accrocheuses. Mais bon, j'ai conscience qu'il en faut pour tout le monde.
Visuellement c’est sublime, mais je trouve que seulement 48 pages pour cette bédé c’est vraiment une erreur. Certaines scènes sont assez expéditives, il aurait fallut peut-être quelques cases en plus. D’autant plus qu’il n’y a pas beaucoup de dialogues, enfin il y en a mais par rapport à d’autres BD traditionnelles, il y en a moins. Je pense l’avoir lu en 20 mn. Un bon Hercule version SF, pas mal, je vais me prendre la suite.
Une BD assez étonnante.
Contrairement à ce qu’on pourrait craindre, le scénario est assez fidèle au mythe original et à ses personnages. On pourra néanmoins regretter que l’intrigue avance par bonds et que chaque séquence soit un peu « expédiée » (peut-être aussi à cause de la limitation des 48 pages).
Le graphisme lui est assez particulier, mélange d’imagerie informatique et de dessin traditionnel. L'image est belle, mais le choix des plans prête parfois à confusion.
Malgré quelques défauts, ce tome 1 dégage une réelle ambiance, qui ne plaira pas à tous c'est certain, mais qui donne tout de même envie d'aller plus loin.
Plus de détails sur mon blog : https://ibule.wordpress.com/2015/05/20/hercule-1-sang-nemee/