L
e couple fétiche de Christian Binet découvre, teste et peste (surtout Robert) les nouveaux gestes verts. Connaissant leur bonne volonté (surtout celle de Robert), il ne faut pas grand-chose pour qu'une simple lumière laissée allumée se transforme en crise grave.
Qui, à la nuit tombée, une boite de sardines vide à la main, n'est jamais resté circonspect face à la multitude de poubelles colorées à disposition ? Nous sommes tous, à un moment ou à un autre, un Bidochon. Binet l'a bien compris et grâce à une acuité toujours renouvelée, il traque les absurdités du quotidien, sans oublier nos réactions souvent si naïves. Arrivé au tome vingt-et-un de la série, la mécanique est bien huilée, peut-être presque trop. Néanmoins, les piques sont parfaitement placées et les répliques font mouche.
Cependant, à l'image des
J’ai plutôt bien aimé ce tome parce que j’ai retrouvé Raymond, râleur que l’écologie gonfle, dépassé par ce que sa femme lui demande de faire, avec des commentaires cinglants et pas toujours faux.
En plus, c’est assez varié – contrairement à certains précédents tomes qui étalaient des possibilités, là, on a l’eau, l’énergie, la propreté, le co-voiturage, ça offre un panel plus vaste et moins lassant.
Bien sûr, un côté un peu dicatico-moralisateur, où on nous montre que même un beauf comme Robert peut s’y mettre et que les autres mais ça reste sympathiquement distrayant.
Si l'album commence assez tranquillement avec des petits sourires qui s'adressent autant à nous-mêmes qu'à Robert, la fin est, pour moi, désopilante.
Cette vague "écolo" forcée, à laquelle j'adhère plutôt, est ici montrée sous ses aspects les plus ridicules, comme Binet sait très bien les pointer.
Un Bidochon pas décevant du tout, avec des personnages toujours aussi ridiculement attachants.
Si vous aimez les Bidochon, vous aimerez celui-là.