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ngela Freeman et Steve Ryan continuent à lutter contre le Ku Klux Klan et ses nombreuses ramifications, en traversant les Etats-Unis. Après les bayous du sud profond ou les camps d’entraînement de l’Idaho, leur route croisera celle de groupuscules extrémistes dans la ville sur laquelle régna le célèbre Al Capone. Chicago est le théâtre de violences concernant des minorités. Les pouvoirs publics se font discrets et la police fait preuve de complaisance : les commanditaires de ces sévices agissent dans l’ombre, mais plus pour longtemps, nos deux agents très spéciaux sont arrivés en ville.
La lecture de ce quatrième tome de la série Amerikkka laisse une impression étrange. Au premier abord, cet album paraît moins intéressant que les précédents, et ceci pour plusieurs raisons. Tout d’abord, une certaine lassitude s’installe à suivre constamment les mêmes personnages principaux. La série s’oriente vers une bande dessinée ancrée dans la dure réalité et ces personnages principaux tendent à donner une touche de fiction pour traiter d'un sujet bien réel, l’extrémisme. Le fait d'introduire des personnages nouveau aurait peut-être rendu la série plus attrayante. Un recentrage sur le fond et non sur les personnes en ferait une grande fresque réaliste. Dans le même temps, la relation entre Angela et Steve évolue vers plus de sentiments, donnant ainsi plus de profondeur à leur personnalité.
Ensuite, le propos de ce récit semble être trop complexe, les objectifs des groupuscules sont multiples, ils s’attaquent aussi bien aux Noirs, qu’aux homosexuels ou encore aux cliniques pratiquant l’avortement. Cette dispersion tend à diluer un peu trop l’histoire et il est parfois difficile de s’y retrouver, tant les acteurs sont nombreux. Mais grâce sa parfaite connaissance du Ku Klux Klan, Roger Martin a très bien su en exposer les composantes et la complexité qui en découle. Cette nouvelle aventure est plus dense que les précédentes et donc peut-être plus déroutante. Le rythme y est, cependant, toujours aussi bien maîtrisé et le découpage très efficace. Le tout est illustré par le trait réaliste d’Otéro. Les décors sont le signe d’une recherche très dense et bien exploitée. Il continue également à nous régaler avec ce trait un peu brut, mais si caractéristique, dans sa manière de dessiner les personnages. Ici, chacun a une « gueule » et non un visage trop lisse ou trop épuré.
Ce nouvel album d’Amerikka est résolument différent des précédents, très bien dessiné, très bien documenté, mais parfois un peu trop complexe, sans doute en raison d’une profusion d’informations. Il reste néanmoins très agréable à lire et toujours aussi intéressant dans la découverte de l’importance et de l’impact du Ku Klux Klan aux Etats-Unis.
Excellent une histoire de flics racistes dans le Chicago de nos jours.
Scénario très bien construit et dessins en net progrès.
A découvrir pour ce qui ne connaitrait pas.
8/10.
le 4eme volet de cette serie etait tres attendus (par moi...), et je peut dire qu'il a repondu a mes attentes .
Je ne me lasse pas de suivre les aventures de ce couple de choc!