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ors d’une partie de chasse, Alrik, le turbulent fils du roi Lothar, et ses hommes découvrent une walkyrie sans connaissance que protège un géant muet. Il s’agit en fait de Gunhild et d’Hermód, le rejeton d’Odin, chassés de la cité des Ases pour s’être aimés. Des mois plus tard, l’hiver sévit dans le Midgard, tuant sans distinction les guerriers, les femmes et les enfants. Pire, quatre villages ont subi d’horribles massacres. Alors que les chefs des clans vikings se perdent en conjectures, Alrik prône l’action : envoyer une ambassade auprès d’Odin lui-même. Quels meilleurs guides que Gunhild et son amant pour les mener, lui et ses compagnons, jusqu’à Asgard ? S’annonçant long et périlleux, le voyage réserve au groupe une terrible surprise propre à faire basculer l’ordre établi, tandis qu’un danger s’apprête à fondre sur le camp qu’ils ont quitté.
Walkyrie, ce mot évoque d’emblée les farouches vierges en armes des sagas nordiques, l’opéra de Richard Wagner et la geste de Siegfried. Signée Simon Quemeneur, la couverture de cette nouvelle série publiée par Soleil semble aller dans ce sens avec son portrait de somptueuse guerrière. Ce serait cependant réducteur de se dire que cet album se limite à mettre en scène ces femmes qui emportaient les âmes des braves tombés au combat. En effet, bien que puisant largement dans le creuset fertile des légendes vikings, Sylvain Cordurié (Sword, Sherlock Holmes et le Necromicon, Les Seigneurs de Cornwall) livre dans Froid comme la mort les prémices d’une épopée originale et crée un univers inspiré et captivant.
Habilement construit, ce premier tome plante le décor et présente les personnages, en dévoilant d’eux juste ce qu’il faut savoir. Alrik, Gunhild et Hermód s’avèrent aussi charismatiques qu’intéressants et les adversaires qu’ils sont amenés à rencontrer se révèlent également intrigants. La narration ne souffre d’aucun temps mort et le rythme, soutenu, gagne en intensité au fil des pages. L’action et les combats occupent toute la deuxième partie de ce volet, tenant en haleine jusqu’au cliffhanger final, tout en multipliant les questions sur ce qui a bien pu se passer à Asgard avant que le groupe des héros n’y arrive.
L’histoire est superbement portée par le dessin de Drazen Kovacevic (L'épée de feu, La meute de l'enfer), rehaussé par la mise en couleurs harmonieuse de Simon Champelovier (Les révoltés de Galdamesh, Sword, Zombies). Le trait soigné de l’artiste se conjugue à une bonne maîtrise et une grande variété de cadrages ainsi qu’à un découpage net pour procurer une aisance de lecture jointe à un évident plaisir visuel. De nombreux détails, dans les éléments décoratifs et les ornements notamment, viennent réjouir l’œil en conférant une épaisseur certaine aux scènes et en donnant vie, avec talent, au monde des divinités. Les personnages, eux, sont bien campés et expressifs. Parallèlement, la colorisation participe à la création d’ambiances réussies en donnant à apprécier de beaux paysages enneigés ou une vision apocalyptique de la cité des Ases.
Ce premier tome de Walkyrie ouvre avec panache une fresque épique des plus prometteuses. À lire absolument !
J'aime bien les légendes nordiques. Il est vrai que la saga des Thorgal les exploite déjà abondamment. Y a-t-il alors une place pour d'autres oeuvres évoquant le même sujet ? Oui si elles sont également de qualité et qu'elles apportent un éclairage nouveau.
Les premières pages permettent assez vite de se familiariser avec ce monde de la mythologie viking. Le graphisme du croate Drazen Kovacevic est d'ailleurs magnifique. Il est cependant dommage de ne pas être allé plus loin de ce que l'on imagine conventionnellement sur Asgard.
Le scénario de Sylvain Cordurié se base sur un homme qui veut aller à la rencontre des dieux pour sauver son peuple d'un ennemi invisible. C'est bien pensé mais on ne ressent pas réellement le danger. Il faut dire que le scénario semble se concentrer sur ce qui nous est utile d'apprendre sans trop se perdre dans les détails. Bref, une bonne lisibilité et une bonne entrée en matière.
Excellente lecture.
Les dessins tout d'abord sont excellents même s'il est vrai que la mythologie nordique facilite les envolées picturales.
le scénario est plutôt abouti et semble être propice à faire voyager nos héros dans les 9 mondes passant tour à tour de Midgard à Asgard puis d'Asgard à Vanaheim.
Vivement la suite.
7/10.
belle surprise que cette album qui traite "encore" de la mytologie mais il s'agit non pas de recits semblants avoir été lu mille fois.
il s'agit d'une quete qui est rythmé, le recit est rapide et l'intrigue bien construite
le dessin est parfait precis vif et attractif
bref un bon moment de lecture vivement la suite