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il St-André se réveille du coma dans lequel l'a plongé l'explosion de sa voiture, il se souvient à peine que sa belle-sœur vient à nouveau d'être enlevée. Pendant ce temps, Drissia s'est rendue en Algérie, pour délivrer sa petite sœur, emmenée de force par sa famille. Désespérément, elle essaie de joindre Gil sur son portable...
Avec cet album, Kraehn et Vallée poursuivent la série créée par le scénariste. Alors que les premiers albums tournaient plus spécialement autour du personnage de Gil, le second cycle, en se focalisant sur Drissia, ne se contente pas de développer une intrigue purement polar, mais vire vers l'étude sociologique en choisissant de nous parler des démêlés de la femme-flic avec sa famille algérienne. Mais rassurons-nous, l'ambiance policière est toujours présente, avec ses rebondissements et ses scènes d'action. De plus, le scénariste fait voyager ses personnages, ce qui permet des situations inédites, sans pour autant forcer sur l'exotisme, défaut de bon nombre d'autres séries. Ici, les protagonistes et les décors sont connus, vous pourriez les rencontrer au coin de la rue.
En regardant le dessin de plus près, on se dit que Kraehn a eu le nez creux de donner la main à son ami Sylvain Vallée. Non pas que L'homme qui aimait les poupées ne soit pas réussi graphiquement, au contraire, mais on constate surtout que le dessinateur actuel s'est confortablement installé dans la série et s'y sent de plus en plus à l'aise. Le trait est précis, parfaitement adapté à ce genre, et soutenu par une mise en couleurs irréprochable. De plus, cette collaboration nous permet d'obtenir une sortie régulière, ce qui est agréable lorsque l'on suit une série policière.
Album de transition dans un cycle qui en comprendra trois, Prisonnières est un excellent polar de la collection Bulle Noire, et atteste, pour ceux qui auraient encore des doutes, de la valeur du tandem Kraehn-Vallée.
Gil sort du comas et, sans nouvelle de Djida, part pour l'Algérie. Deuxième épisode du cycle, cet album suit essentiellement Gil St-André. Si l'action passe un second plan, la tension est omniprésente. Dessins et scénario au top pour une série de grande qualité.
Je suis déçut par cet album, certe le dessin est toujour sympas, en revanche je trouve que l'histoire est moins bien, le début commence bien dans la continuité du précédent pour ensuite tomber, il y a certes de l'action et du rebondissement mais qui n'ont malheuresement pas fait l'effet voulu sur moi.
Dommage.
Une grosse deception pour ce T2 du nouveau cycle de Gil St Andre. Plusieurs choses m'ont deplues.
D'abord le scenario: on tombe dans une intrigue nettement moins fouillee que lors du 1er cycle. Entre reseau de prostitution (continuite avec le 1er cycle, donc pas de nouveaute) et problemes (malheureusement classiques, mariage des femmes contre leur gre, totalitarisme machiste, intolerance et violence) lies a l'integrisme islamique les surprises sont peu nombreuses. De plus les rebondissements ne sont pas des plus imprevisibles, on se doute bien a l'avance que le plan de sauvetage de la petite Drissia ne va pas se derouler comme prevu.
Ensuite au niveau des personnages: Gil m'est de moins en moins sympathique. Sa femme traverse une periode terrible de sa vie et lui ne pense qu'a Djida, la belle flic. Franchement pas tres chic de sa part et totalement egoiste. Ensuite, le sympathique commissaire qui ne peut rien faire ni dans l'enquete sur les reseaux de prostitution ni dans l'enlevement de la petite Drissia. Dans un cas on engage un prive dans l'autre on enfreint la loi ! Belle mentalite, vu son incapacite il pourrait changer de metier...
Toutes ces contrarietes m'ont gache le plaisir du dessin. Je n'avais pas encore remarque (on est au T7 d'accord je suis un peu lent a la detente, ou plus surement un poil enerve) a quel point le dessin de Vallee manque de tonus. Les scenes me semblent figee et l'abscence de mouvement se fait cruellement sentir. Et puis, dans un autre style, pour le rendu des beautes de l'Algerie je preferre et de loin Ferrandez.
Voila voila en bref je suis decu...