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énédicte Desforges est policier. De ceux qui croient à leur métier et n’hésitent pas à le défendre au travers d’un blog ou en écrivant deux livres sur les grandeurs et petitesses du métier.
La force de l’album réside dans la puissance du graphisme qui transcende un quotidien fragmenté, livré par bribes. Véritable plongée à l’intérieur des états d’âme d’une femme, témoin d’une réalité pas toujours des plus reluisantes, Flic est un kaléidoscope de souvenirs entrechoqués prenant forme sous le trait de Séra qui sert un texte autant qu’il le porte et où l’important n’est pas dans la précision, mais dans l’impression.
L’artialisation du propos aussi sobre et talentueuse soit-elle, ne peut cependant faire oublier les interrogations latentes qui hantent les quatre-vingt-trois pages de l’album. Ainsi, plusieurs lectures peuvent en être faites, toutefois aucune ne peut faire l’impasse sur ce que les mots montrent, sur ce que les planches disent.
« Le gens ont toujours bien aimé les histoires de flics. Mais les gens n’aiment pas les flics », à défaut d’aimer, Flic permet de comprendre… un peu mieux !
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