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ecrutés par un célèbre archéologue qui leur a promis une belle enveloppe pour une mission encore inconnue, les passagers du vol en direction de la Crète ne savent pas trop à quoi s’attendre. Le groupe hétéroclite, composé de mathématiciens, biologistes ou spéléologues, est impatient que Pierre, le maître de cérémonie, lui révèle le véritable but de leur voyage : la tombe de Dédale, avec le grand espoir que certains de ses travaux aient été enterrés avec le célèbre architecte. Hélas, dès l’arrivée sur le site, les choses ne se passent pas exactement comme prévues. Un éboulement isole la majeure partie des individus à l’intérieur d’une immense caverne qui ressemble étrangement à un… labyrinthe. Privés de vivres, les captifs décident de partir à la recherche d’une issue en se divisant en plusieurs groupes. L’un d’entre eux rassemble Pierre, Cécile, un professeur de mathématiques, Ned, un psychologue et Marc, un spéléologue. Pour eux, comme pour les autres, l’expédition va bien vite tourner au cauchemar.
Deuxième volume de La Grande Évasion, nouvelle série à concept initiée par David Chauvel, Le Labyrinthe troque les immenses étendues désertiques de Biribi pour une ambiance beaucoup plus sombre et oppressante. Mathieu Gabella (Idoles, La Licorne…) utilise le mythe de Dédale pour construire un récit haletant qui se densifie au fil des pages. Si le rappel de l’histoire de Minos et du Minotaure est succinct et efficace, certaines explications sont un brin verbeuses et parfois complexes, si bien que plusieurs lectures s’avèrent nécessaires pour ne pas perdre complètement Ariane et son fil. En jouant sur deux tableaux à la fois, l’identité des commanditaires de l’expédition et l’évasion des prisonniers, la machine à suspense fonctionne relativement bien jusqu’au dénouement final, qui pourrait chagriner certains lecteurs.
Au dessin, Stefano Palumbo (Ultimo, Galata, dans la collection Dédales chez Glénat, décidément…) livre une très bonne partition, alternant les plans larges dans de grandes cases, mettant en valeur les décors très réussis du Labyrinthe, et ceux, plus resserrés sur les quatre principaux personnages. Les scènes d’action sont très bien maîtrisées avec une mention particulière pour le combat entre Cécile et l’un des « encasqués ».
Manquant parfois d’un peu de fluidité, Le Labyrinthe offre néanmoins un agréable moment de lecture, en attendant le troisième tome de la série, Void 01, prévu pour le mois d’octobre 2012.
Delcourt exploite avec vigueur le filon des séries thématiques. Après Biribi, voici le labyrinthe pour un concept basé sur l'évasion. Je crois qu'il y a unanimité pour dire que c'était une belle idée mais assez mal exploitée.
Une prison peut être également un labyrinthe mental dont il faut s'échapper. Ce n'est pas tant la complexité qui m'a rendu perplexe mais le traitement très chaotique. On ressort de cette lecture absolument pas convaincu du tout.
J'avoue avoir décroché vers la moitié de ma lecture même si je me suis forcé jusqu'à la fin pour croire à un miracle. Il est clair que Mathieu Gabella nous avait habitué à beaucoup mieux.
Vraiment trop complexe sur la fin, on perd le fil (d Ariane ). Dommage car le dessin est bon, l idée initiale séduisante.
Cela se laisse lire : c'est bien dessiné, cela permet de réviser sa mythologie et l'histoire est prenante jusqu'au bout, même si la fin laisse sur sa faim et donne envie d'une suite. Par contre, à part le personnage de Cécile, on n'arrive pas à s'attacher aux protagonistes qu'on a d'ailleurs un peu de mal à reconnaître.
Un exercice de style plutôt réussi donc même s'il manque un peu d'âme.
Très bon album, je trouve l'histoire passionnante et les décors vraiment bien faits.
Cette histoire construite avec des flaschbacks dans le passé, servent bien à comprendre l'ensemble du récit et permettent de le ponctué agréablement. Les rapports à la mythologie viennent donné une concordance à l'ensemble.
Je conseille vraiment cet album !
Alors que le premier opus de cette nouvelle série m'avait vraiment enthousiasmé, ce deuxième me laisse vraiment dubitatif...
Certes, l'idée de départ est attrayante : une équipe de scientifiques est recrutée pour explorer ce qui serait le labyrinthe du Minotaure. Une fois emprisonné à l'intérieur, les aventuriers ont des visions de ce qui constituerait les souvenirs de leurs aïeux, eux aussi emprisonnés dans le passé dans ce même labyrinthe...j'espère que vous me suivez...S'ensuivent de longs dialogues sur des thématiques scientifiques et mythologiques assez complexes et vraiment trop tirées par les cheveux pour que j'y trouve un réel plaisir.
Bref, une terrible déception.