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priori Sherlock Holmes est mort lors d’un combat avec l’empereur du mal, le professeur Moriarty. C’est toutefois ce que pensait le fidèle Watson. Il apprend rapidement qu’en réalité le célèbre détective se serait suicidé pour échapper à la folie qui menaçait de s’emparer de lui. Après s’être rendu chez la famille de son ami, il est assailli de doutes compte tenu de ce qui s’y passe et des zones d’ombre relevées dans le passé de ce clan pour le moins singulier. Accompagné de son épouse, il part en France sur les traces de la nourrice de Holmes. Pendant ce temps, Wiggins se rend à Londres pour enquêter sur l’étonnante infirmière chargée de s’occuper de Holmes père.
Depuis le début de cette surprenante série en 2006, Luc Brunschwig réalise la performance d’écorner l’image de Holmes tout en rendant hommage à Conan Doyle, son créateur, en offrant une enquête digne de l’illustre privé. Toujours sur un rythme lent, il emmène le lecteur pénétrer le passé de Sherlock, privilégiant l’ambiance, l’épaisseur des personnages et la précision des dialogues. Grâce à cette méticulosité et aux découvertes qui suscitent des questions, le récit s’avère toujours aussi prenant, voire, pour ce troisième tome, encore plus consistant. Le scénariste sépare les deux limiers – Watson et Wiggins –, offrant ainsi deux enquêtes. Celle menée par le jeune protégé du héros décédé permet d’en apprendre plus sur son enrôlement et fait apparaître un nouveau protagoniste – le docteur Parks – qui ne manque pas d’intérêt du fait de sa personnalité et de ses activités. L’autre élément nouveau est que le couple Watson est suivi par un individu qui prend ses ordres à Londres.
Cécil poursuit son travail d’orfèvre. D'une grande fluidité, ses planches sont impressionnantes, tant elles sont précises et réalistes. Ce souci du détail, au-delà d'offrir de magnifiques illustrations, contribue à rendre une atmosphère unique à ce récit, que ce soit par la qualité des expressions, la recherche constante sur les positions, l’utilisation de la lumière ou encore le rendu des mouvements.
Une série qui fait preuve d’un niveau élevé de qualité et d’exigence, mais aussi de respect du lecteur, comme en témoigne le cahier graphique passionnant qui accompagne ce volume.
Le troisième tome est une autre merveille. Au plus le doute de Watson s'approfondit et au plus le dessin de Cecil s'assombrit. On garde une qualité hors du commun. Il y a un travail historique remarquable quant aux décors, aux costumes et aux diverses ambiances propres à l'époque victorienne.
Un bon début, l'histoire n'étant pas terminée à ce jour, il est difficile d'émettre un avis complet sur cette série. Le scénario est prenant, la mise en place de l'intrigue un peu lente, mais ce scénariste a souvent démontré qu'il fallait attendre le dénouement de ses histoires pour les apprécier pleinement. Les dessins sont somptueux, j'attends impatiemment la suite et/ou conclusion de cette série.
j'ai acquis et lu les 3 tomes à la parution de l'opus 3. Le dessin est de la plus grande finesse et cadre parfaitement avec la fin présumée de Holmes aux chutes de Reichenbach...Du grand art....Le scénario, bien que traînant parfois en longueur, est très british, et parfaitement coordonné...J'ai adoré...