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L'affaire Sugaya L'Histoire vraie d'un homme accusé à tort

11/04/2012 5515 visiteurs 6.0/10 (1 note)

T okyo, été 2007, le directeur de la chaîne NTV décide de lancer Action, un projet télévisé visant à faire bouger les choses au Japon en abordant cinq grands thèmes traités sur toute une année. Alors que ses collègues choisissent des sujets brûlants, Kiyoshi Shimizu décide de s’intéresser à une série de cinq enlèvements et meurtres de fillettes survenus dans la région du Kita-Kanto entre 1979 et 1996, qu’il attribue à un seul et même tueur. Un homme a pourtant été arrêté, jugé et condamné à perpétuité suite à la quatrième disparition en 1991. Mais le journaliste est convaincu que Toshikazu Sugaya est innocent et il entend bien le démontrer. Épaulé par une équipe de choc, il enquête sur l’assassinat de la petite Mami, remettant en cause les preuves trouvées sur les lieux et récoltant des témoignages étonnamment oubliés lors du procès.

L’histoire vraie d’un homme accusé à tort, le sous-titre de L’affaire Sugaya annonce clairement le contenu. Ce one-shot est un documentaire dessiné sur un événement qui a secoué l’opinion publique japonaise, qui a conduit à la réhabilitation d’un être envoyé derrière les barreaux suite à une investigation hâtive et incomplète et qui a mis le doigt sur les nombreuses failles du système judiciaire et policier nippon. Les crimes ayant été commis sur des petites filles, le lecteur se sent forcément touché et concerné, tout en ne manquant pas de se remémorer d’autres affaires pédophiles qui ont eu lieu dans son propre pays.

L’empathie avec les jeunes victimes et leur famille est immédiate et le désir que le véritable responsable soit identifié s’avère prégnant. C’est pourquoi une légère déception, un goût de trop peu se font sentir lors du dénouement de ce manga. En effet, si Hiroshi Takano appuie fortement au début sur la volonté de son personnage principal de traiter des cinq kidnappings et assassinats, le récit s’oriente exclusivement sur celui qui concerne Mami, puisque le but du journaliste est d’abord de montrer que le coupable arrêté n’est pas le bon. La piste du serial killer reste donc en suspens. En revanche, tout ce qui tourne autour de Sugaya est parfaitement documenté et mis en scène. Difficile à la lecture de ne pas être scandalisé par les nombreuses erreurs commises lors de la première enquête et de ne pas se sentir apitoyé par le sort injuste de Sugaya. La narration, fluide, ménage bien ses effets, renforcés par le dessin réaliste et expressif de Kenichi Tachinaba. Si, quelquefois, certaines scènes et réactions paraissent un peu exagérées dans leur rendu, pour ne pas dire caricaturales, l’ensemble passe plutôt bien et confère dynamique et relief à cette histoire qui se lit d’une traite.

Sans être exceptionnel, ce titre maintient l'intérêt du lecteur en éveil de bout en bout et implique le public en relatant un fait divers poignant, tout en évitant l'écueil d'un voyeurisme malsain. C'est déjà suffisant pour qu'on s'y penche.

Par M. Natali
Moyenne des chroniqueurs
6.0

Informations sur l'album

L'affaire Sugaya
L'Histoire vraie d'un homme accusé à tort

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L'avis des visiteurs

    Erik67 Le 04/09/2020 à 23:03:27

    Ce one shot est un beau témoignage sur le journalisme d'investigation. Il est vrai qu'à l'heure actuelle, le journalisme perd un peu ses lettres de noblesse en ne remplissant plus sa mission de façon objective et professionnelle. Je n'entrerais pas dans ce débat afin de citer toutes les lacunes.

    Il est bon de voir qu'au Japon, une équipe de journalistes a réussi à faire bouger la société pour innocenter un accusé de meurtres de fillettes. L'affaire Sugaya n'est autre que l'une des pires erreurs judiciaires commises au pays du soleil levant en se basant sur la véracité des preuves de type ADN.

    En effet, un journaliste obstiné entend prouver que son métier n'a de valeur que si les journalistes n'hésitent pas à se confronter aux institutions pour défendre l'intérêt des citoyens ! Il donnera une belle leçon de morale qui sera mise en oeuvre malheureusement de façon trop caricaturale. Les Japonais ne savent décidément pas faire dans la modestie et dans la finesse pour certaines choses.

    Il est dommage également de ne pas savoir le fin mot de ces histoires de crimes en série. On a l'impression de n'avoir parcouru que la moitié du chemin. Reste que la lecture a été agréable et le thème assez accrocheur. Côté graphique, le trait est réaliste. Par ailleurs, l'interview avec l'innocenté à la fin de l'ouvrage est particulièrement intéressante. Il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'une histoire vraie.

    L'avantage est qu'il s'agit d'un one-shot et non d'une de ces sagas interminables. L'achat pourra alors être conseillé.