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ne lumière dans la nuit pour chasser les mauvais rêves, la fragrance douceâtre d’une fleur pour rappeler une femme discrète, l’invasion insolite d’une maison par des calebasses, le poids d’une figurine de porcelaine au lourd passé, un délice sucré né de la fonte de la lune, un affrontement dantesque dans une maison isolée, la souche morte d’une glycine rappelant une tragédie enfouie, le retour d’un fantôme lors d’une floraison, une pluie perturbant le grand ménage du printemps.
Autant de moments fugaces qui ouvrent la porte de l’onirisme et de la poésie. Les neuf nouvelles, plus ou moins longues, concoctées par Shizuka Nakano participent toutes de ce même principe qui mêle, selon un dosage variable, quotidien et fantastique. Coutumes et mythologie japonaises s’invitent ainsi à travers les pages, que ce soit pour évoquer une fête de saison ou un personnage issu du folklore. Si l’ensemble se révèle plutôt homogène et plaisant, certains récits s’avèrent cependant moins convaincants parce que plus décousus. Un second bémol réside dans la trop forte ressemblance entre les protagonistes des différentes historiettes, alors même que le trait acéré et singulier de l’auteur leur apporte expressivité et relief, tout en étant précis et détaillé.
Malgré quelques petits défauts, Le Semeur d'étoiles est un one-shot qui devrait plaire aux amateurs de contes emplis de fantaisie.
Nous avons droit à 9 petites histoires provenant d'un mangaka peu connu en France et qui fait dans la tendance underground que je n'affectionne pas. Je ne le savais pas quand j'ai commencé ce manga.
J'ai trouvé le premier récit d'une niaiserie sans égale avec cette historie de dentiste qui fait peur aux enfants qui aiment manger du chocolat. J'ai vraiment eu du mal à poursuivre ma lecture. A chaque fois, c'était assez décalé. Fort heureusement, les récits sont assez courts.
Autre mauvais point : on passe avec des récits dans des univers différents et avec un changement de ton assez brusque. Le tout ne colle pas vraiment.
C'est clair que ce piqueur d'étoiles ne m'a pas vraiment plu. Il ne faut pas se voiler la face. D'autres lecteurs pourront trouver ce travail tout à fait honnête. Je ne détiens certainement pas le monopole de la vérité. C'est à chacun de voir.