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arance est une jeune Bruxelloise de seize ans, pas très jolie, pas très bien dans sa peau, qui vit seule avec son père et ses deux chats depuis le décès de sa mère. Mais l’un des matous est porté manquant et la demoiselle arpente la ville à sa recherche, plaquant des affichettes ici et là en quête de témoins. C’est ainsi qu’elle croise un homme mystérieux, troublant – il parle aux statues du cimetière – qui conquiert aussitôt son cœur délaissé et son âme romantique. Contre toute attente, l’attirance est réciproque, une étrange relation s’installe entre ces deux êtres torturés, l’infortunée Garance et Ambroise, ce personnage énigmatique, sépulcral, aux allures de vampire…
Que le lecteur ne s’y trompe pas, il n’est pas question d’une énième variation sur le thème de la Lolita gothique fleuretant avec le Prince de la nuit, ou alors une variante aux antipodes des habituels clichés pour jeunes filles frissonnantes qui peuplent les romans sentimentaux d’aujourd’hui. Ici, Lolita est une adolescente banale, mélancolique et solitaire – hormis sa meilleure amie, Esther, complice usuelle et amante occasionnelle –, coincée entre sa psy et son père maladroit, sa morne existence et ses rêves étriqués. Quant au Prince, il semble encore plus isolé que l’héroïne, un être inadapté et anachronique, maudissant sa condition, et même pas beau de surcroit ! Ce parti pris original d’un conte fantastique mettant en scène des personnages plus qu’ordinaires et dans leur quotidien le plus prosaïque donne toute sa saveur à cette jolie histoire, en rendant les protagonistes spécialement attachants.
Le traitement graphique est à l’avenant : en écho au titre, l’auteur décline toute la gamme des rouges, du lie-de-vin le plus terne à l’écarlate le plus flamboyant, du plus pâle incarnat au plus sombre vermeil, comme il sied à une telle aventure. Il affiche un trait incisif, détaillé, ainsi qu’une très belle qualité d’encrage offrant des contrastes intenses, contribuant à dynamiser encore une mise en page déjà bien nerveuse. Les scènes nocturnes, ou oniriques, explorant l’inconscient de Garance, sont particulièrement réussies à ce propos.
À cent lieues des séries humoristiques qu’il publie habituellement chez Bamboo (Cosmic Patrouille, Basket Dunk), Mauricet livre ici une intrigue savoureuse, servie par un dessin percutant, et menée à un rythme croissant qui laisse espérer un vibrant dénouement dans la deuxième partie de ce diptyque. À noter dans cette édition, un cahier graphique de huit pages présentant l’héroïne vue par divers dessinateurs.
Le concept n'est pas nouveau que celle d'une fille un peu décalée qui fait la rencontre d'un démon vampirique. C'est frais, parfois drôle et plutôt dans un concept moderne. Bref, un conte gothique qui surfe sur une vague très Twilight. Les jeunes adolescentes romantiques vont certainement adorer...
J'ai passé un bon moment de lecture d'autant que notre héroïne se démarque de ce que l'on a l'habitude de voir. Elle n'est pas belle, elle a une sexualité différente, elle souffre de dépression et de mal-être: tout cela lui donne de l'originalité et on a envie de la suivre dans ses aventures avec son amoureux tueur de chat.
Je suis pourtant mitigé au final car malgré des atouts, il y a également beaucoup de faiblesses à l'image de tous les clichés que l'on va rencontrer au fil du récit. Cela ne correspond pas vraiment à mon style de lecture et de ce que j'aime habituellement.
J'ai hésité avant de prendre cette bédé, mais finalement, j'ai beaucoup aimé, et ce malgré l'allusion aux vampires (je ne suis vraiment pas fan). Contrairement à ce qui a été dit dans d'autres avis, je n'ai pas trouvé le scénario confus du tout. Les scènes alternent brusquement, mais si on comprend que les bordures noires signifient un rêve ou l'imaginaire, il n'y a rien de confus. Ce que j'ai le moins apprécié de cette bédé sont les dessins, en particulier le design de l'héroïne. Elle ne ressemble en rien à son père ni à sa mère, c'est à se demander si elle n'a pas été adoptée. Il a été décidée quelle devait être laide, plus laide que quiconque, au détriment de tout le reste. De plus, l'aspect visuel des personnages n'est pas très consistant, il change beaucoup au fil des pages. Mais passons. Le couple Garance/Ambroise est vraiment mignon, j'adore. J'ai bien hâte de lire la suite, je n'ai aucune idée de la façon dont l'histoire va évoluer!
J'ai bien aimé au début les premières pages puis l'histoire devient confuse et le scénario se banalise.
Dommage il y avait par moments des bonnes idées.
Excellents dessins.
5/10.