L
ors d’une ronde nocturne, un agent des chemins de fer, découvre le cadavre d’une femme à une centaine de mètres de la voie. Très vite, l’affaire de « l’ange tombé du ciel » passionne les riverains, dont quatre messieurs vieillissants, membres du club des Maîtres de l’étrange. Discutant des éléments recueillis sur les lieux du crime, le colonel de Vraimont, l’abbé Couraud et monsieur Raymond, agrégé à la retraite, sont interrompus par Aglaëe, nièce de leur compère, monsieur Saint-Gris. Les admirant et brûlant de marcher dans leurs pas, la jeune femme décide de participer à l’enquête, malgré l’avis du groupe. Son esprit et son art du déguisement lui permettent bientôt de flairer une piste qui la mène droit à un cirque aux artistes peu coopératifs...
Après l’adaptation de la nouvelle de Maupassant, Boule de suif, Gauguin ou encore une participation au collectif Tribute to Popeye, Li-An revient avec une série policière qui fleure bon la Belle Époque et le mystère, le tout saupoudré d’un zeste d’humour et d’une larme de fantastique. À l’instar des Rouletabille et autres investigateurs chevronnés contemporains, l’héroïne et ses modèles sont confrontés à une affaire pour le moins étrange dont la résolution passe par les stades classiques du genre. Si, de ce côté, le scénariste suit un chemin bien balisé, son choix d’apparier une jeune femme pimpante et désireuse de sentir à son tour le frisson de l’aventure à un quatuor de vieillards qui a connu son heure de gloire et n’a guère brillé depuis, s’avère plutôt plaisant et amusant.
Bien construit et réservant quelques savoureux passages, le récit est fluide et se déroule sur un rythme ni trop rapide ni trop lent. Les différents protagonistes qui gravitent autour du meurtre se révèlent plutôt intéressants et, pour certains, laissent entrevoir quelques pistes susceptibles d’être exploitées par la suite. Par ailleurs, l’auteur souligne par petites touches – une affiche, une remarque - quelques réalités de l’époque, comme les préjugés, aujourd’hui qualifiés de racistes mais, alors, coutumiers, envers les peuples issus des colonies. L’histoire est portée par le dessin soigné et fluide de Li-An que la mise en couleurs, peut-être parfois un peu pâle, de Laurence Croix vient compléter de façon satisfaisante. Le découpage net, la dynamique des cases ainsi que l’expressivité des visages rendent la lecture aisée et agréable.
Avec cet Ange tombé du ciel, Les enquêtes des maîtres de l’étrange démarrent plutôt bien et le dénouement, sur le mode des feuilletons, donne envie de poursuivre l’aventure sur les traces de la sympathique Aglaëe.
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Le concept est certes intéressant : un mystère lié à un meurtre, la police traditionnelle qui patine et une enquête parallèle menée par un cercle de passionnés de choses étranges dans la France de la belle époque.
Il est dommage que cela devienne une oeuvre trop lisse. Il manque certainement de la maturité pour toucher un public plus adulte. Un autre genre d'Adèle Blanc-Sec ou Aspic Détectives de l'étrange.
Bref, l'auteur semble renouer avec les feuilletons policiers d'antan. Cela manque un peu d'originalité. La lecture reste toute de même très agréable.
Série en deux tomes très sympathique.
Une mort mystérieuse, un singe blanc, un banquier mexicain... une enquête insolite digne des maîtres de l'étrange.
J'ai apprécié l'enquête menées par des "amateurs" impulsée par la charmante Aglaëe.
fortement inspirée d'Adèle Blanc-sec - du moins celle des début-
la page qui annonce le prochain titre ressemble exactement a ce qu'aurais fait Tardi.
l'histoire est bonne et le style sympa.