A
yant achevé ses conquête, l’empereur Qin a décidé de tout contrôler, ordonnant, entre autres, la fermeture de toutes les écoles. Jeunes apprentis en arts martiaux, Sagesse Éternelle et Muscle Flamboyant se retrouvent donc sans mentor. Leur rencontre avec deux lettrés qui les chargent de trouver une cachette pour de précieux manuscrits, les conduit très vite à affronter de nombreux dangers et à mettre leurs connaissances en pratique.
Parallèlement au premier tome de Ling Ling, les éditions Bamboo rééditent Chinn, une autre série de Bertrand Escaich, qui a également la Chine ancienne pour toile de fond. Au-delà de ce cadre identique, il faut souligner que la création la plus récente propose un récit autour d’un fil rouge, appelant une suite, tandis que la plus ancienne offre une histoire complète dans chacun des deux albums qui la composent. De plus, si certains des ingrédients se retrouvent dans l’une et l’autre série, leur dosage et leur effet - l'humour en particulier - s’avèrent sensiblement différents.
Ainsi, Les Bambous de la sagesse, aventure haute en couleurs et riche en péripéties, peine à convaincre. La construction très classique du récit, les méchants plus bêtes que réellement terrifiants, les grosses ficelles scénaristiques et le charisme assez terne des personnages principaux rendent la lecture tout juste distrayante. La passion ou l’intérêt sont donc loin d’être au rendez-vous. C’est dommage car l’ensemble ne manque pas de rythme et que le dessin de Fred Vervisch, sans être ébouriffant, n’est pas vraiment déplaisant, ayant même gagné à cette réédition au niveau des couleurs, au moins pour la couverture.
Très classique, Chinn ne sort pas franchement du lot et laisse un souvenir fugace au lecteur.
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