L
’amour de jeunes perdreaux rendu impossible par une femme manipulatrice, égoïste et calculatrice. Une guerre entre une mère et sa fille dont l’enjeu et la victime ne sont qu’une seule et même personne : un orphelin aux yeux de braise !
La guerre des Sambre, créée pour explorer les origines de la famille d’Hugo, Bernard, Bernard-Marie et les autres, n’en épargne pas moins les protagonistes et le bourreau s’appelle Jeanne-Sophie de Sambre, Folcoche du 18e siècle. Seul personnage vraiment charismatique et au caractère bien trempé, si l’on excepte Augustin, malheureusement réduit à de simples apparitions savoureuses mais trop rares. La méchanceté est le piment de cet Automne 1768, fâcheusement affadie par des tourtereaux blafards et une absence de suspens. Seulement en apparence peut-être, mais pour l’instant, rien n’indique une surprise de dernière minute. Si Marc-Antoine Boidin s’est parfaitement approprié l’univers des Sambre, avec une pointe de folie dans les yeux en moins, le scénario d’Yslaire laisse à désirer en ne restant que très superficiel et en réutilisant une recette qui a lui-même appauvrie au fil du temps. Les amants maudits luttant contre une malédiction ne sont pas une ressource inépuisable. À choisir, autant continuer la série mère dont le sixième tome est sorti il y a quelques mois.
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