A
u cœur du désert, une femme s’approche d’un homme lié à une croix. Elle le libère puis le suit. Alors que Gaspard a retrouvé deux de ses amis et s’apprête à rallier son village, la belle inconnue dévoile enfin son secret. Elle est un Ange envoyé sur Terre avec la mission de désigner le géniteur de l’enfant-roi qui doit naître en Galilée et dont la mère, Marie, a déjà été choisie. Répondant à la curiosité de ses compagnons de route, elle raconte ensuite les péripéties qu’elle a affrontées depuis son incarnation jusqu’à la libération de Gaspard, en passant par toutes les rencontres malheureuses ou heureuses qui lui ont permis de cerner l’âme humaine.
À quelques semaines de la fête de Noël célébrant la venue au monde de Jésus de Nazareth, le Messie des chrétiens, Glénat publie Jésus Marie Joseph, dont les deux cents pages signées Michel Faure (Le maître de peinture, Secrets – Samsara, Elsa) revisite le mythe de l’Annonciation et, par extension, de la Nativité. Ni reprise littérale de l’épisode narré dans les Évangiles et soigneusement construit et véhiculé par l’Église sous une forme définie qui perdure depuis plusieurs siècles, ni récit réellement iconoclaste, cette version se veut volontairement moderne et profondément humaine. Un postulat qui n’empêche nullement l’auteur de conserver la part de merveilleux liée à cette naissance.
Bien rythmée et dotée d'un certain humour, l’histoire retrace avec vivacité et crédibilité les tribulations de l’Ange incarné en femme aux courbes généreuses. En effet, Michel Faure plante un décor qui paraît relativement crédible et où le lecteur croise autant de marchands nomades que de Romains arrogants, de même que quelques Juifs en butte à l’oppression. De même, il multiplie les références éloquentes et reprend à sa façon les intervenants du récit bien connu pour les replacer et réécrire leur rôle, les rendant plus proches, plus accessibles. Par ailleurs, une grande humanité se dégage du propos qui souligne avec justesse et sans fioriture les défauts de l’être humain dont le visiteur céleste est aussi bien témoin que victime et qu’il accepte avec une équanimité parfois déconcertante. Enfin, l’histoire est portée par un graphisme réaliste et expressif, rehaussé d’une mise en couleurs à la gouache plutôt réussie et assez chaleureuse.
Croyants ou non, il est difficile de rester insensible à cet album bien écrit qui apporte une réponse intéressante à une question délicate, tout en ouvrant la porte à d'autres questionnements, plus profonds, voire plus actuels, sur l'essence même de l'homme.
C'est un épisode un peu fantasmé du Nouveau testament où un autre ange cherche à annoncer à un homme qu'il serait le père du fils de Dieu. J'ai trouvé le récit au début assez intéressant mais le rythme beaucoup trop lent. Il y a plus de 200 pages où il ne se passe finalement pas grand chose. La nouveauté réside dans un ange plutôt sexy et à un ton un peu décalé pour donner un peu de fun tout en respectant le mythe religieux.
Le graphisme est assez particulier car il s'agit d'une peinture à l'huile. cela ressemble à des fresques imagées. Cela donne un ton assez particulier à ce récit biblique. Je n'ai pas trop aimé les différents visages des personnages tous plus laids les uns que les autres à l'exception de Marie bien entendu.
Je n'ai pas adhéré mais les croyants (pour ne pas dire les fans) aimeront à coup sûr. Comme disait mon professeur d'histoire du droit, voilà l'affaire Jésus Christ. Où plutôt la nativité sous un autre jour.