Cher lecteur de BDGest

Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.

Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.

Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :


  • de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
    Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".

  • d'acquérir une licence BDGest.
    En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.


Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Titre Fenetre
Contenu Fenetre
Connexion
  • Se souvenir de moi
J'ai oublié mon mot de passe
AD

Les chasseurs d'écume 1. 1901, premières sardines

31/10/2011 8802 visiteurs 7.0/10 (1 note)

F rançois Debois et Serge Fino semblent se plaire en Bretagne. Après avoir adaptés plusieurs textes d'Anatole Le Braz (Quand souffle le vent des îles, Le gardien du phare, Le sang de la sirène), ils proposent une ambitieuse série – quatre tomes sont prévus – basée sur le roman historique de Jean-Claude Boulard : L'épopée de la sardine. Un siècle d'histoires de pêches. Avant de disparaître brutalement, ce petit poisson argenté fut, pendant des décennies, un des piliers de l'économie bretonne.

Jos, mousse de son état et la jolie Denise sont issus de familles rivales et jalouses. Si l'intrigue façon "Roméo et Juliette à la mer" n'a rien de très original, elle sert surtout de prétexte pour raconter, dans les moindres détails, le quotidien des habitants de Douarnenez au début du XXe siècle. La sardine, au village, tout le monde vit par elle et pour elle. Les hommes la pêchent sur de frêles barques, tandis que les femmes s'activent à la conserverie. Très précis et parfaitement documenté, le scénario ne tombe, heureusement, jamais dans l'ouvrage didactique. Debois montre les hauts et les bas de cette existence laborieuse d'une manière très naturelle. Pour peu qu'on soit curieux de la vie d'autrefois, cette chronique se lit avec grand intérêt.

Documentée et précise, la réalisation graphique de Serge Fino l'est aussi. Malgré un style un peu guindé par moments – certaines scènes tiennent du musée de cire -, le dessinateur offre une belle leçon de rigueur, dans le trait et la reconstitution historique. Sur ce dernier point, une visite du blog de l'artiste permet de mieux se rendre compte de l'énorme travail de préparation nécessaire pour redonner vie au passé. Un mot également à propos de l'admirable mise en couleurs de Bruno Pradelle qui accompagne les planches avec beaucoup de nuances, particulièrement dans les scènes de pêche au petit matin.

Sujet original s'il en est, dessin de très bon niveau, autant de bonnes raisons pour embarquer avec Les chasseurs d'écumes !

Par A. Perroud
Moyenne des chroniqueurs
7.0

Informations sur l'album

Les chasseurs d'écume
1. 1901, premières sardines

  • Currently 4.02/10
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6

Note: 4.0/5 (45 votes)

Poster un avis sur cet album

Votre note :
Vous devez être connecté pour poster un avis sur le site.

L'avis des visiteurs

    yannzeman Le 30/08/2016 à 23:16:59

    Une histoire forte servie par un dessin puissant, qui ne cesse de s'améliorer d'album en album.

    L'Histoire ne s'apprend pas à l'école, car on n'y traite que de l'histoire de l'Ile de France, et de la vie des rois ou des puissants, et des guerres.

    La vraie Histoire de France, celle des français, je l'ai découvert à travers les récits des romans ("Des grives aux loups"/"les palombes ne passeront plus") ou des BD ("les maitres de l'orge").

    Avec ce récit, une saga familiale de pêcheurs de sardine à Douarnenez, j'ai découvert les terribles conditions de vie de mes ancêtres bretons ; je savais les travailleurs de la terre pas très gâtés par la vie, mais j'ignorais à quel point les gens de la mer avaient du se battre pour leur simple survie.

    J'ai dévoré les 4 premiers tomes, formant un cycle complet, de cette histoire semblant si réaliste.

    C'est didactique, instructif, autant que prenant ; on s'attache à ces gens de peu, on est émerveillé par le courage extraordinaire de ces ancêtres des "sans-dent" de notre actuel président.

    Rien ne nous est épargné, ni leur souffrance, ni la corruption des gouvernants de l'époque, aux ordres du patronat ; il y a du "Germinal" dans le sang versé des ouvriers de la mer, dont chaque révolte (o combien légitime) est réprimée par l'armée.

    le parallèle est étonnant, avec les luttes sociales de ces dernières années, qu'ils soient pêcheurs, bonnets rouges, agriculteurs en détresse, producteurs laitiers étranglés par l'industrie agro-alimentaire. Finalement, rien n'a changé, et le pouvoir en place, qu'il soit PS ou UMP/LR n'y change rien, il se range le plus souvent derrière les puissants, qu'il assiste servilement.

    Si le scénario est fort, le dessin l'est tout autant, par la justesse des ambiances et des couleurs. On est en immersion totale.

    Merci aux auteurs pour cette leçon d'histoire et d'Histoire.

    Seul petit bémol, le traitement subi par cette pauvre Denise.
    Un tel acharnement contre sa personne étonne, mais c'est peut-être parce que c'était une autre époque.

    Hugui Le 31/12/2011 à 21:31:21

    Un récit un peu documentaire par moment, une histoire pas très originale, cela se laisse lire toutefois sans ennui, les dessins y sont pour beaucoup, réalistes et précis.
    Finalement le plus intéressant est la description des activités marines de l'époque, l'ambiance est très bien rendu, y compris pour les parties qui se passent dans les années cinquante, je m'y reconnais !
    A suivre pour l’ethnographie donc.