Mose est la première des sept planètes qui composent l'empire des sept mondes. Sept Terres reliées entre elles par des portes dimensionnelles en forme d'anneau, chef-d'oeuvre d'une technologie oubliée à tout jamais. Le ciel du pôle sud de Mose s'est assombri. Jadis, il était illuminé par les phares des grands astronefs de combat. la guerre contre le monde de Nemo devait empêcher les démons du dernier des sept mondes d'envahir le reste de l'empire. Vieille de trois siècles, la victoire vit la destruction de l'anneau du pôle sud. Les envahisseurs furent emprisonnés dans leur propre enfer. Une garantie pour le monde de Mose contre tout nouveau risque d'invasion...
Voici le monde dans lequel Timo et Luce vont vivre des aventures auxquelles rien ne les prédestinait. Rien si ce n'est peut-être une attirance commune pour les acrobaties aériennes...
Les premières pages feuilletées, il ressort de ce premier tome de L'Anneau des 7 Mondes une impression d'unicité. La mise en couleurs très pastelle y est sans doute pour quelque chose. Le tout donne à la cité de Boréa une consistance éthérée, assez irréelle.
Transparente ? Ce serait sans compter avec nombre de personnages hauts en couleurs. Si Timo ne marque pas par son charisme, le personnage de Luce semble au contraire plus affirmé. Sans doute les rigueurs d'une vie de nomade lui auront-elles forgé un caractère plus aguerri...
Comme tout premier tome qui se respecte, on assiste ici à la mise en place des différents protagonistes. Aussi le développement de la principale intrigue ne se fera qu'à la fin (explosive !) du volume. Le rythme du récit ne s'essoufle jamais et distance même le lecteur lors des toutes dernières pages tant les évènements s'y précipitent.
Le trait de Matteo Piana est fin, léger et dynamique. Ses lignes sont épurées et ses visages minimalistes ne sont pas sans rappeler ceux de Terada. Les silhouettes en mouvement semblent découpées au scalpel et s'intègrent parfaitement aux décors grâce à une belle mise en couleurs ainsi qu'à un travail sur les sources de lumières assez impressionnant. Le rendu à ce niveau a d'ailleurs fini de me convraincre que la colorisation par ordinateur pouvait vraiment donner quelquechose de bon, pour peu que l'on s'applique un minimum !
Le design de l'univers et des personnages est assez particuliers pour être crédible. On sent à l'oeuvre une magie proche de celle de Miyazaki. Bref, on s'immerge avec facilité dans ce monde aux coutumes étranges.
S'il était un petit reproche, ce serait sans doute un certain manque de détails au niveau des décors. On sent que la technique de colorisation employée ici n'est peut-être pas assez maîtrisée pour permettre au dessinateur d'y insérer mille et un détails. Bien sûr, cela n'altère en rien la qualité de l'ensemble.
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