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pirou et Fantasio face aux ruines du château de Champignac, résultat d’une énième gaffe de Zorglub, telle était la conclusion du tome précédent. Les voici loin de chez eux. Très loin, même… Zorglub, encore et toujours lui, a eu la grandiloquente idée de leur décrocher la lune. Et ce, au sens premier du terme. Contre leur bon vouloir, nos héros, accompagnés du Comte de Champignac et bien sûr de Spip, se réveillent sur l’astre lunaire. Le vrai. Qui plus est dans la nouvelle base de l’homme au Z, qui veut absolument montrer à ses amis, et en particulier au Comte, ce dont il est capable. Qu’importe si pour arriver à ses fins, il a dû se mettre au service d’un multimilliardaire quelque peu suspect et concéder la présence du parc d’attraction ultime dédié aux gens les plus riches de la terre, Vegas Station ! Las, la Lune n’est pas la Terre et recèle nombre de dangers. Rayonnements solaires, saboteurs discrets, mercenaires quelque peu brut de fonderie. Spirou et Spip en feront rapidement les frais. Arriveront-ils une nouvelle fois à se sortir de ce mauvais pas ?
Deuxième album du duo Vehlmann et Yoann aux commandes de la série mère. Entre une fantaisie certes amusante mais très peu consistante, et une impression d’ouvrage mal fagoté, le premier en avait laissé plus d’un sur sa faim. Les auteurs étaient attendus au tournant de ce deuxième opus, beaucoup espérant que les promesses entrevues dans Alerte aux Zorkons se concrétisent ici. Il va falloir de la patience pour certains ! Ce tome 52, La face cachée du Z, ne révèle en effet son réel intérêt que dans les neuf dernières pages. Auparavant, la plus grande partie de l’album s'inscrit dans la continuité du précédent. Toujours cette fantaisie pas si désagréable, mais toujours aussi légère. Et toujours cette succession d’intrigues sans réel objectif de fond, sinon celui, après coup, d’amener cette fin qui plaira à tous les connaisseurs de la série.
La faute à qui ? À Zorglub, bien sûr. Il est étonnant de voir comment ce dernier à phagocyté la série depuis plusieurs albums. Révélé par le diptyque majeur de la série, Z comme Zorglub et L"ombre du "Z", il a marqué plusieurs générations de lecteurs dans son rôle de méchant à la fois grandiose et gaffeur. Franquin avait laissé les repreneurs dans une sale panade en sortant Zorglub de la sienne. Le faire passer du côté des gentils était, nous pouvons le dire, un cadeau empoisonné. Fournier avait montré les limites de l’exercice avec son Zorglub acolyte de Champignac. Tome et Janry avaient royalement triché en extrapolant sur son vilain rejeton. Tous avaient fini par le reléguer au fond du tiroir, préférant revenir à des ennemis récurrents plus classiques tels que Zantafio, le Triangle ou Vito. Lorsqu'ils étaient encore aux manettes,Tome et Janry travaillaient sur un Spirou, à Cuba, avec le but de revenir au vrai Zorglub. De même pour le duo Morvan et Munuera. Eux avaient une tout autre ambition. En créant Miss Flanner, en racontant la rivalité de jeunesse, amoureuse et scientifique, entre le Comte et Zorglub, ils s’orientaient vraisemblablement vers un choc émotionnel qui aurait poussé ce dernier du côté obscur de la force. Ils auraient pu ainsi régler le problème de son positionnement dans la série, tout en confortant son hypothétique descendance. Le contexte éditorial ne leur pas donné les moyens de le faire, c’est à regretter.
Au tour de Yoann et Vehlmann de se frotter au personnage. Qu'ils soient remerciés de régler franchement ce problème une fois pour toute, nous offrant ainsi la grande satisfaction de cet épisode. Certes, il est dommage qu’ils n’y aient pas mis plus d’épaisseur, tant ils en avaient la possibilité sur deux albums et tant les raisons de la volte-face zorglubienne sont ici légères. Inutile cependant de bouder notre plaisir, ces deux auteurs prennent leur pied avec Zorglub, tant graphiquement que narrativement. Et leur version du personnage a de la gueule, grandiloquent à souhait, toujours aussi gaffeur, incroyablement séduisant.
Tout aussi séduisant que la nouvelle figure féminine qui apparaît ici. Mais c’est peut-être là que le bât blesse. Car, a contrario, Yoann et Vehlmann sont beaucoup moins inspirés en ce qui concerne Spirou et Fantasio. Un comble, car il s’agit tout de même des héros de la série. Résultat, le début de l’album est quelque peu fade. Difficile de s'intéresser à l’intrigue principale tant elle manque de liant, de réels conflits, et tant elle ne représente qu’une accumulation de sous-intrigues. De plus, ce ne sont pas les décors et surtout les couleurs qui sauvent la donne. Rarement un album de Spirou n’a été aussi triste au niveau de la colorisation. Certes, les décors lunaires ne se prêtent pas à une explosion de couleurs, mais il y avait sûrement moyen de faire autrement plus chaleureux avec le parc d’attraction.
Au final, si certains devront se forcer pour le finir, l’album arrache enfin un sourire grâce au traitement du cas Zorglub. C’est tout à son honneur et cela fait réellement du bien. Reste maintenant à s’occuper de Spirou et Fantasio, les vrais héros de la série. Après presque deux albums, il serait temps.
Londres.
Big ben vient de sonner une heure du matin. La pluie s'abat sur la capitale.
Dans la Tour de Londres, une ronde du « Royal Fusiliers » achève d'inspecter les sentinelles qui montent la garde autour des tours où sont abrités les joyaux de la couronne.
Soudain, dans le corps de garde, la lumière s'éteint. Une lanterne de secours est allumée. Sortant du corps de garde, le sergent tombe sur une sentinelle inanimée. Un Yeoman (garde du trésor royal) accourt. Plusieurs gardes gisent inanimés. Dans la chambre du trésor, la couronne impériale a disparu. Sur la porte d'acier se trouve le signe fatidique de la Marque jaune…
Critique :
Le moment est venu pour Blake et Mortimer des retrouvailles avec Olrik… Un Olrik bien diminué…
Londres tremble sous les méfaits accomplis par « La Marque Jaune », un malfaiteur d'une force et d'une habileté sans commune mesure avec un être humain ! Et si ses pouvoirs ne se limitaient qu'à la force et à l'équilibre ! Mais non, il semble disposer de qualités bien plus étranges et puissantes. Qui pourra l'arrêter ?
Voici probablement l'album d'Edgar Pierre Jacobs le plus abouti graphiquement. L'auteur y joue allègrement avec les silhouettes et les ombres. Il y a une grande dynamique jusques et y compris les plis des vêtements. Rien d'étonnant à ce que Jacobs ait servi de modèle à des générations de dessinateurs. La marque jaune dégage une telle puissance graphique qu'elle en est devenue pratiquement un logo pour l'oeuvre d'Edgar P. Jacobs.
Que dire du scénario ? Je reste perplexe à cause de tous ces blablas propres à la bande dessinée des débuts de la ligne claire. Comment sont-ils perçus par les jeunes d'aujourd'hui ? Mystère. Difficile pour moi qui redécouvre avec nostalgie ces histoires qui datent de ma lointaine adolescence de porter un jugement. Je trouve le style à la fois vieillot et plein de charme, mais ayant découvert les aventures de Blake et Mortimer il y a près de cinquante ans, il m'est resté un vif intérêt que ne partageront probablement pas des lecteurs plus jeunes.
Injustement descendu par la critique, cet album est un courant d'air frais après une période morne et Morvanesque. Ce deuxième album de Yohan et Vehlmann se joue des codes de la série et part en vrille de façon totalement réjouissante.
L'un des plus mauvais tomes de la série.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas été autant déçu par une BD : j'ai eu besoin de 4 séances de lecture espacées pour venir à bout de ces malheureuses 46 planches :
. le scénario est trop tordu, trop décousu, au rythme très inégal.
. les dessins sont quant à eux tout juste honnêtes.
Décidément, d'année en année, j'ai de plus en plus l'impression que rien ne vaudra jamais plus l'époque bénie du Spirou de Tome & Janry.
Bref, j'ai lu un Spirou et Fantasio très très mauvais. Du travail juste bâclé. Vivement que le duo change une fois encore... (J'ai toujours dit que Morvan faisait du bon boulot... surtout comparé à "ça" !)
Nouvel opus des aventures de Spirou et Fantasio et nouvelle déception également en ce qui me concerne. Après un album n° 51 qui m'avait laissé une impression mitigée (une idée de départ pas mauvaise mais mollement exploitée), nous revoici plongé dans l'à peu près à toutes les pages...
Un scénario décousu, un Spirou qui finit en Spirou-garou (sic) ridicule, Fantasio, Spip et Champignac présents parce qu'ils font partie de la "famille", des personnages secondaires sans grand relief (seuls les titres des aventures de Poppy Bronco peuvent entraîner un sourire) et la présence d'un Zorglub dont l'attitude caricaturale n'apporte rien de nouveau à l'histoire (mais sert à en justifier le titre) !
Bref, autant j'ai pu être indulgent pour le tome précédent, autant je n'ai pas accroché à celui-ci.
Mouais, bof ! Je viens de lire ce nouvel opus et je le trouve franchement pas terrible ! Niveau scénar, ça laisse à désirer (quoique je le trouve quand même meilleur que celui du précédent album). Niveau dessin, c'est pauvre ! Même si Yoann a su s'approprier les personnages (et y'a encore quelques efforts à faire !!!), les décors et autres véhicules sont terriblement plat ! C'est vrai que la couv' de l'album est chouette et laissait présager du bon, dessin et histoire... mais quelle déception ! C'est vrai que depuis l'arrêt de Tome et Janry, la série n'est plus ce qu'elle était et a du mal a trouver un second souffle. Je me doute que chacun souhaite apporter sa touche personnel aux aventures de nos deux héros, mais on est loin de la qualité graphique et scénaristique de Tom et Janry qui avait, en leur temps, su s'approprier l'héritage de franquin et Fournier...
Sans être le meilleur Spirou, loin s'en faut, cet album subit une avalanche de critiques négatives totalement injustifiée.
Après un tome 51 convainquant mais navigant dans les mêmes eaux que la plupart des albums "classiques" de la série, cet album-ci détonne par son ton : c'est de la gaudriole pure et simple, de la guignolerie de A à Z, rien n'est à prendre ni ne se prend au sérieux, c'est du 4eme voire 5eme degré, et c'est à considérer et lire comme tel. A partir du moment où le parti-pris est accepté, tout passe. C'est enlevé, marrant, il y a des running gags toutes les deux pages, Zorglub est toujours réussi. C'est sûr, on en a pas l'habitude.
Le dessin n'est pas mauvais sans être exceptionnel. Les arrière-plans sont souvent réduits à leur plus simple expression, et la mise en place du décor lunaire eût supporté quelques étoffements.
Dans tous les cas, c'est un bon album qui remplit sa mission de divertir, sans autre prétention. A lire pour se faire une idée.
Un dessin disproportionné manquant de subtilité (sur certaines cases, Spirou a des oreilles aussi larges que son visage tout entier !), des couleurs ternes, un humour poussif et une histoire à dormir debout, avec des personnages secondaires tout sauf attachants ... Yoann et Velhmann ne se montrent hélas pas plus inspirés que le duo Morvan / Munuera.
Spirou renaîtra-t-il un jour de ses cendres depuis le départ de Tome & Janry ?
Cet album contient quelques répliques savoureuses, seulement voilà : Voir Spirou traiter Spip de "Fichue vermine puante" (!!!!) m'a totalement refroidi, d'autant que je trouvais déjà que Yoann ne dessinait pas un écureuil mais une boule de poil hideuse. Je crois que ça me fait encore plus mal que tout ce que se mangeait Fantasio dans les albums de Nic et Cauvin.
Mauvais, un des pire album de Spirou et Fantasio. Une histoire qui n'a aucun sens. Un album malheureusement trop commercial comme nous avons souvent l'occasion d'en voir sur les grandes séries à succes.