S
e retrouver en pleine nuit sur les toits de Londres, pieds nus et en petit tenue, chassée par une furie jalouse et armée d’un revolver, cela incite à la réflexion sur son avenir. Comment en suis-je arrivée là ? Que vais-je devenir ? Lady Elza, jeune femme récemment divorcée et extravagante, se pose ces questions. Son cousin va trouver la réponse en lui proposant d’intégrer le très restreint Excentric club. Rite d’initiation et découverte de son « don » vont rythmer cette première aventure.
Certains personnages sont connus par les lecteurs des albums Les Rochester des mêmes auteurs. Lady Elza et l’inspecteur Bleach en sont issus, ce qui fait de cette nouvelle série ce que l’on peut appeler un spin-off. Mais la méconnaissance du passé des protagonistes n’est pas un frein à l’accessibilité de cet univers intelligemment construit pour permettre au néophyte de profiter pleinement de Excentric club. L’amateur d’ambiance très british, avec club, cigare, fantôme, lande brumeuse et mystère de circonstance y trouvera son compte. Charme, élégance et petite pointe d’humour à tous les étages, Lady Elza est la digne héritière du duo Blake et Mortimer en bien moins coincée ou tout simplement bien plus contemporaine.
L’élégance, Wurm en fait également usage pour mettre en image cette société britannique sortie tout droit de la ligne claire. Mais la rigidité qui peut parfois caractériser ce genre est ici gommée par une certaine fluidité apportée par un trait légèrement plus souple et dynamique, à l’image du travail d’Emile Bravo fondu dans celui de Floch. Le personnage de Lady Elza profite particulièrement de cet aspect, comme si le dessinateur souhaitait mettre en avant graphiquement son héroïne pour la différencier de son entourage, principalement constitué d’hommes. La tournure fantastique vient bousculer l’establishment en intégrant parfaitement le féminisme et le folklore anglais au sein d’une enquête relativement classique, et permet de distinguer le travail de Dufaux et Wurm d’une pléthore d’albums plus ou moins essentiels de cette rentrée surchargée.
Comment ne pas être séduit par cette jeune femme délurée et irrésistible qui perturbe le snobisme environnant avec une impertinence salutaire ?
On va commencer la lecture par une scène assez marrante pour nous faire découvrir une femme assez légère et séduisante. On entre dans les arcanes d'une haute société britannique encore marquée par la mort de la princesse Lady Di. Par la suite, on sera assez étonné par certains anachronismes qui sonnent faux. Bref, ce récit aurait dû se situer dans l'Angleterre victorienne pour coller à la réalité. S'il n'y avait que cela !
En effet, on va nous mâtiner de l'histoire rocambolesque d'un village fantôme et d'une quête pour le compte d'un club de gentlemen assez excentriques. C'est un pudding qui aura sans doute du mal à passer. Cependant, il faudra le prendre comme une fantaisie d'un Dufaux qui nous a habitué à mieux.
Je n'ai pas du tout aimé. Le scénario abracadabrant oscille entre le fantastique et le thriller, mais n'est à aucun moment convaincant : trop rocambolesque, trop décousu ... Les personnages manquent d'envergure et l'humour n'est pas très drôle. Paradoxallement c'est le dessin que j'ai préféré, alors qu'habituellement la ligne claire n'est pas mon style de trait favori.
Contrairement aux autres commentaires, je n'ai pas été emballé par cette histoire...
Surpris et déçu par un scénario abracadabrantesque...
Quel plaisir de retrouver l'atmosphère et les personnages des Rochester.
J'avais compris la colère de Jean Dufaux lors de l'arrêt de la série. Notre plaisir avec ce retour est de même niveau.
Un superbe album ligne claire.
P Wurm est en grande forme. Elza marche dans les pas de la marque jaune à Londres et nous divertit.
Il faut qu'un jour P Wurm puisse marcher dans les pas de Jacobs et dessine un Blake et Mortimer. L'appel est lancé ( de nouveau) aux décideurs de chez Dargaud.....
A lire absolument, pour les amoureurs de la ligne claire. Un beau dessin, de l'humour, un climat British. Une couverture qui me plait bien et des pages intérieures qui se laissent dévorer des yeux, assis dans un bon canapé, nous sommes en voyage avec Lady Elza !
Merci à Philippe Wurm et Jean Dufaux !
scénario très original, qui annonce des suites, de beaux dessins, un personnage principal attachant, bref, un indispensable