A
près le retour de Captain Biceps privé de rayon Nouveautés pendant quatre ans, la rentrée marque également celui de Kid Paddle, la terreur des salles de jeu. Même si l’éditeur n’est pas resté inactif en proposant notamment des compilations thématiques ou quelques Game over qui puisaient dans l’inspiration des fans pour composer systématiquement une fin tragi-comique au petit personnage de jeu vidéo favori du gamin à la casquette vissée sur la tête, l’auteur, lui, avait choisi de se donner le temps de revenir à la création, pour ne pas tomber dans la répétition.
Bilan ? Les Barbie de la sœur sont allègrement martyrisées, les ingrédients d’un menu se prêtent à des détournements prompts à couper l’appétit, le fils aimerait que son trop sage père possède l’étoffe d’un héros, et il demeure impossible d’entrer au cinéma pour se repaitre d’une bonne ration de film gore. Les potes ont toujours des tronches d’ahuris et le détour par la salle de jeu est toujours de rigueur. Rien de neuf, donc ? Si, bien sûr, à petite dose, avec une petite touche féminine, ou format fillette vu l’âge des protagonistes. Sur la couverture d’abord, avec son rose barbapapa et son chaton, croisement d’Hello Kitty et de Miffy sorti de la chambre de la sœurette, puis avec la présence d’une blondinette qui a l’air d’en pincer pour le gamin, plus concerné par ses occupations et ses jeux de garçons que par la bluette. C’est un peu plus qu’anecdotique mais, dans l’ensemble, le renouvellement se fait sans révolution : le profil du Kid est connu (euphémisme, on le voit finalement, lui et ses congénères, rarement de face…) et n’est guère chahuté. La prochaine fois peut-être.
12th level completed ? Globalement, oui : le sourire pointe sur la frimousse des fidèles lecteurs, dont certains penseront que les déboires de l’avatar sont plus rigolos que le pré-ado qui le dirige, joystick à la main. Ces derniers appartiennent peut-être à la catégorie des plus âgés, ou des lecteurs qui simplement vieillissent (contrairement au héros qui ne grandit pas ; encore un !) et qui trouvent leur bonheur dans le comique de répétition à la sauce « porte dans la gueule » plutôt que dans des délires d’un quotidien qui n’est plus le leur (ambiance salle de classe, sorties piscine et goût du défendu en lorgnant sur ce qui est « interdit au moins de 18 ans », que les gosses ne transgressent plus dans les salles de cinéma soit dit en passant). S’il n’y a pas complète redite, les points de repère indispensables sont là et c’est bien dans le même vieux pot que la soupe a été faite. Prochain niveau annoncé le vendredi 13 (septembre) 2013 : il y a des symboles qui ne se loupent pas.
Dans une entrevue sur Fr 2 je croit, Midam à dit "Je voudrai ne plus faire de BD que des produit dériver". Pour un bédéistes sa regarde mal.
Parfaitement d'accord avec la critique de didier24 dieu seul sait que j'aime Kid et j'ai attendu le 12. Cette album n'est pas gore, il est rose de le page 3 à la 45. Car il faut dire que les pages 46, 47 et 48 son réserver à la pub de MAD, c'est un catalogue ou quoi? Et Kid à changer graphiquement, pas pour le mieux.
On en reparlera une fois que son égo se sera refroidi, pas que financièrement !
Enfin ! Depuis que temps que l’on attendait ce nouvel opus, on aurait dû l’appeler plutôt Désiré Paddle ! Midam voulant fonder sa propre maison d’édition « MAD » nous a donc fait « mariner » un long moment.
Alors que tous les autres auteurs reviennent vers un éditeur, car c’est devenu très difficile de s’auto-éditer en c’est temps difficiles (prise de risque, gestion, part de marché, commercialisation, invendus, charges sociales…) bref tout les inconvénients de l’édition, Midam a lui préféré comme un grand se lancer avec quelques partenaires dans l’aventure de la production !
Bon courage et bonne gestion ! (et bonnes emmer… donc à mon avis, on en reparlera une fois que son égo se sera refroidi financièrement !).
Au niveau de l’album, pas de surprise, c’est bien du Kid Paddle classique. J’aime toujours autant cette série, mais… « Pas de surprise », c’est là le défaut !
Les mêmes genres de gags avec juste quelques légères variantes et en plus il y a trop d’intrusion de la série Game over dans cet album (2 planches à chaque fois pour chaque gag, c’est trop long !).
Autant de battages pour un si maigre résultat, ce n’était vraiment pas la peine de griffonner autant de carnets à idées dans toutes les pièces de sa maison pour sortir ce genre d’album !
Je suis un peu dur, mais un peu de modestie et recul semblerait nécessaire pour faire un album de qualité, il en va de la survie de sa maison d’édition !