A
vec Septentryon, André Houot fait indéniablement figure d'électron libre dans le paysage de la science fiction actuelle. De fait, la plupart des auteurs, en plus des inévitables navets qu'il serait insultant de nommer, s'engouffrent de plus en plus dans une voie bien définie (mais pas balisée !) : le réalisme. A l'image de l'excellent travail de Fred Duval sur les séries Travis et Carmen McCallum (et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres) nombre d'auteurs imaginent le futur de notre bonne vieille terre avec un souci de crédibilité constant.
Septentryon fonctionne à contre-courant et met le réalisme de côté pour dérouler des merveilles de créativité qui s'expriment à plusieurs niveaux.
C'est bien évidemment le graphisme qui en est le signe le plus évident. Houot ayant illustré certains récits historiques, c'est sans grande surprise que nous retrouvons des personnages dont la représentation est, elle, très réaliste, voire figée. Mais les décors, les tenues vestimentaires, les véhicules en tous genres et les races imaginaires qui peuplent le monde de Septentryon s'en démarquent et sont révélateurs de la volonté d'originalité dont fait preuve Houot tout au long de la série. Cette impression est encore accrue par la maquette de la collection Caractère, dont le côté quelque peu classieux et désuet vient souligner le refus de modernisme dont l'auteur fait montre. Si son style fait immanquablement penser à celui de Philippe Adamov, notamment par la finesse de son trait et ses dehors d'austérité, il n'en est pas moins d'une grande personnalité. La mise en couleurs de Jocelyne Charrance, souvent d'une grande sobriété tranchant avec la trop grande luminosité de certaines séries actuelles aux qualités parfois discutables, viennent compléter cet aspect visuel peut-être déconcertant mais surtout réjouissant.
Au niveau du déroulement de l'histoire, c'est le même constat qui s'impose. Fuyant un système de cycles de plus en plus répandu qui fait primer la structure générale du récit malgré certains rebondissements, Houot nous livre une aventure débridée dont il semble être le seul à véritablement connaître le fil rouge. Cette narration si particulière devrait d'ailleurs rappeler de bons souvenirs à ceux qui avaient su apprécier Beatifica Blues et Samba Bugatti, vestiges d'un temps ou Dufaux et Griffo compensaient leurs hésitations de jeunes auteurs par une folie créatrice qu'on voudrait tant retrouver. Et Septentryon en est justement l'occasion, tant les aventures de Chronover, le personnage principal, sont rythmées par de semblables rebondissements. Les personnages qu'il croise dans le désert d'Antéden, zone interdite et contaminée dans laquelle il doit fuir, ne font que passer pour réapparaître parfois plusieurs albums plus tard. Parfois pour disparaître à nouveau. Définitivement. Et la fin de cette épopée est à l'image des tomes précédents : abrupte, déconcertante et belle dans sa démesure.
En effet, que dire du monde de Septentryon et de la société qui le régit si ce n'est que rien de tout cela ne livrera jamais tous ses secrets ? En fait, nous savons de ce monde un peu fou ce que Chronover en apprend. Rien de plus. Ce mystère ambiant confère une vie propre à l'univers décrit et donne l'impression que nous n'y avons fait qu'une incursion le temps de quatre albums. Et surtout qu'il continue d'exister, seul, une fois le livre refermé.
C'est donc sur une grande satisfaction que se termine cette série, surtout parce que Septentryon représente une certaine idée de la science fiction qu'il serait dommage de laisser mourir.
Apres les étendues arides des 3 premiers tomes ce quatrieme et dernier chapitre se termine dans les glaces du grand nord pour une fin décevante et un peu baclée. la relecture des dernieres pages s' impose vraiment pour une meilleure comprehension mais le plaisir est vraiment là.
Pour tous les amoureux de SF je vous recommande cette série graphiquement reussi mais qui aurait mérité un tome de plus.
Apres les étendues arides des 3 premiers tomes ce quatrieme et dernier chapitre se termine dans les glaces du grand nord pour une fin décevante et un peu baclée. la relecture des dernieres pages s' impose vraiment pour une meilleure comprehension mais le plaisir est vraiment là.
Pour tous les amoureux de SF je vous recommande cette série graphiquement reussi mais qui aurait mérité un tome de plus.
Apres les étendues arides des 3 premiers tomes ce quatrieme et dernier chapitre se termine dans les glaces du grand nord pour une fin décevante et un peu baclée. la relecture des dernieres pages s' impose vraiment pour une meilleure comprehension mais le plaisir est vraiment là.
Pour tous les amoureux de SF je vous recommande cette série graphiquement reussi mais qui aurait mérité un tome de plus.
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Pour tous les amoureux de SF je vous recommande cette série graphiquement reussi mais qui aurait mérité un tome de plus.
Apres les étendues arides des 3 premiers tomes ce quatrieme et dernier chapitre se termine dans les glaces du grand nord pour une fin décevante et un peu baclée. la relecture des dernieres pages s' impose vraiment pour une meilleure comprehension mais le plaisir est vraiment là.
Pour tous les amoureux de SF je vous recommande cette série graphiquement reussi mais qui aurait mérité un tome de plus.