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our Hugo, les vacances à la campagne avec son père, c'est un bon plan. Les partager avec sa nouvelle compagne, passe encore. Avec le rejeton de celle-ci, ado comme lui, ça sent la galère. Pas prêt de devenir copain avec ce mec-là, bougonne-t-il. Et pourtant...
Avec son gaufrier, son dessin et sa mise en couleurs sans fioritures, Frangins s'inscrit comme un album hors du temps du point de vue de sa forme, sans pour autant paraître désuet. En évitant le recours à l'ellipse (l'histoire se déroule quasiment en temps réel et consiste à partager ce que les protagonistes vivent), en se révélant économe au niveau des textes, le récit se veut accessible aux plus jeunes lecteurs, n'ayant pas atteint l'âge des deux pré-ados. Le message est aussi limpide que le graphisme qui peut sembler un peu naïf (phylactères parfois "enfantins"), énoncé avec suffisamment de légèreté pour que les questions abordées trottent dans les têtes sans risque de les perturber. Et si elles n'évoquent rien pour eux, les bêtises des demi-frères, qui ne font pas les choses à moitié dans ce domaine, comme leurs conséquences, suffiront à rendre la lecture agréable.
Avec Frangins, Max de Radiguès (L'âge dur chez L'employé du moi) signe un livre qui devrait plaire aux différentes générations de lecteurs et, pourquoi pas, les rassembler pour une lecture commune et commentée. Seul regret, anecdotique, le fait que l'album n'ait pas été disponible au début des vacances estivales : il a tout à fait le profil de ceux qui restent à demeure dans les maisons de vacances, qu'on a plaisir à rouvrir à chaque escale dans les lieux et qui passent de mains en mains, au sein des fratries ou des cousinades.
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