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alette et Bourhis ont été « sélectionnés » comme volontaires pour apporter du ravitaillement à la tranchée B12. Mission hautement périlleuse, car pour accéder à cet avant-poste stratégique, il est nécessaire de traverser le terrible plateau du croquemitaine, là où tant d'hommes sont déjà tombés. Foi de pioupiou, la tambouille passera !
Contrairement à la Deuxième Guerre Mondiale qui a inspiré de nombreuses comédies (La grande vadrouille, Où est passé la 7e compagnie ?, Les mousquetaires du maquis, etc.), la Grande Guerre n'a qu'engendré que de terribles fables (C'était la guerre des tranchées, Notre mère la guerre, Capitaine Conan). Les Godillots est donc, en quelque sorte, une première. Malgré le ton humoristique de son nouveau titre, Olier (Agence barbare) a su garder une certaine modération dans ses propos : farce, oui, mais avec retenue. De plus, l'orientation jeunesse de ce volume, avec la rapide apparition du jeune Joanes, paraît un peu en porte-à-feux avec le cadre des opérations. D'un côté l'horreur du champ de bataille, de l'autre une atmosphère de cour de récréation, avec une mascotte adorable en prime. Même si les nombreux épisodes se lisent avec un certain plaisir, le résultat global manque un peu de clarté et de direction.
Marko (Le crochet à nuages) illustre ces aventures avec un plaisir évident. Ses personnages sont pleins de vie et recèlent d'expressions particulièrement truculentes. L'utilisation, très bien maîtrisée, des couleurs directes renforce à merveille les différentes ambiances, particulièrement les passages semi-nocturnes lors des différentes missions.
Le plateau du croquemitaine, malgré quelques petits défauts propres aux premiers tomes, fera trembler de peur et de rire les jeunes lecteurs.
Je ne devrais dire que du bien objectivement des Godillots. Le thème est celui de la Première Guerre Mondiale avec ses tranchées et sa franche camaraderie face à l'ennemi commun. Le graphisme est plutôt coloré ce qui tranche avec mes récentes lectures traitant de cette guerre particulièrement meurtrières pour nos compatriotes.
Pour autant, je ne me suis pas senti pleinement impliqué dans cette histoire. Je n'ai pas trouvé une certaine originalité et je me suis même très vite ennuyé. Sans doute, ais-je lu trop de bd traitant de la Première Guerre Mondiale. Dernièrement La Guerre des Lulus mettant en scène également des gamins m'avait beaucoup plus marqué.
On m'objectera que l'originalité provient de l'introduction du comique et de la légèreté au beau milieu des tranchées. Certes. Cependant, je ne trouve pas que cela soit approprié et même respectueux. Les poilus se retourneraient certainement dans leurs tombes. Maintenant, les lecteurs qui aiment le décalé apprécieront mais ce n'est pas mon cas pour les raisons évoquées.
Comment montrer la Grande Guerre aux jeunes enfants, sur un ton un peu décalé ? Je pense que les auteurs de ces Godillots ont réussi leur pari, avec une histoire trés vivifiante.
On ne ressent pas trop l'univers terrible de cette époque et on se laisse emporter par ces 3 personnages et leur mascotte.
J'ai vraiment beaucoup accroché à cette nouvelle série.
Je n'ai pas vu le temps passer en lisant ce premier opus, dès le début, on est de suite plongé dans l'ambiance de la 1ere guerre mondiale.
Personnages très attachants, scenario tres interessant, dessins vraiment sympa.
Il va falloir maintenant patienter pour la suite pour confirmer ma bonne impression.