L
e premier tome se terminait sur une ballade en solitaire de Monsieur Okada dans un paysage inspirant la quiétude de l’âme, à la manière des promenades de L’homme qui marche de Jiro Taniguchi. À la dernière page, la porte d’une charmante demeure s’ouvre sur une ravissante jeune femme à laquelle il tend un bouquet de fleurs.
Quelle vie mène Monsieur Okada, dont la sage apparence semble être prise en tenaille entre sa relation naissante avec sa collègue de bureau, Mayumi, et l’amour qu’il porte à la mère de sa fille, restée en province ? Énoncée comme cela, l’histoire à les atours d’une trame classique, voire potentiellement sirupeuse. Ce n’est pas le cas ici. L’ensemble est narré à un rythme varié, avec des séquences contemplatives portées par le dessin crayonné, rehaussé au lavis, d’Olivier Martin, et d’autres, plus lourdes de signification, où Sylvain Runberg parvient à faire passer l’essentiel par des dialogues justes. De plus, les auteurs laissaient dans cette première partie quelques anfractuosités que la suite se devait de combler.
Ce sera de la belle manière ! À l’exception de Junichi, personnage secondaire placé en faire-valoir qui surjoue un peu trop dans son rôle de rustre balourd de service, les protagonistes sont bien campés Si Face cachée a les qualités d’un ouvrage plaisant à lire, il est sublimé - le mot est peut-être un peu fort, mais l’idée est là - par sa fin, amenée de main de maître. Non seulement, c’est à ce moment que bien des éléments disséminés au préalable prennent leur sens - c’est là tout l’art du scénariste -, mais surtout, elle prend le lecteur à contre-pied, le laissant pantois face à un récit qu’il convient alors d’envisager sous une toute autre face, moins classique, et en aucun cas sirupeuse.
Face cachée est de ces bandes dessinées qui, à peine fermées, se proposent d’être relues pour de bonnes raisons. En l’occurrence, l’épilogue bat en brèche toutes les hypothèses qui ont pu se construire au cours de la lecture, et offre, de fait, une vision radicalement différente de ce qui est raconté. Une belle invitation !
Je mets 6/10 qu'on ne s'y trompe pas c'est une bonne note. Une Bd à lire.
je m'attendais à mieux et j'ai été un peu déçu par l'histoire, dont on perçoit tres rapidement la fin.
Néanmoins j'ai trouvé le sujet tres bien traité, les personnages sont à la fois attachants et détestables, on éprouve beaucoup d'émotions à leur contact.
J'ai bien aimé ce dessin épuré.
Je conseille la lecture, meme si pour ma part j'ai trouvé un peu téléphonée cette fin.
le scénario est construit pour nous surprendre et cela n'a pas été le cas pour moi.